Conflits à Malemba-Nkulu, Mbole et Lengola, Teke-Yaka, … : Joseph Olenghankoy chargé d’organiser des campagnes de sensibilisation sur les enjeux qui menacent la cohésion nationale et le processus électoral
Vu la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée à sa 7910e séance le 31 mars 2017, prenant acte de la création du CNSA, conformément à l’article 6 de la Loi organique n° 18/023 du 13 novembre 2018 et aux chapitres V et VI de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Électoral (CNSA), s’est réuni le jeudi 16 novembre 2023 en session extraordinaire dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro n°28, Commune de la Gombe, sous la présidence de M. Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président.
Un seul point a été inscrit à l’ordre du jour: la situation sécuritaire du pays, notamment le conflit intercommunautaire dans le territoire de Malemba-Nkulu, Province de Haut- Lomami entre la Communauté Luba du Kasaï et les Balubakat où des actes de violence, de manque d’humanisme et de violation grave de droits de l’Homme ont été commis sous l’œil impuissant des services de l’ordre et des autorités politico-administratives.
Le conflit inter-ethnique dans la province de la Tshopo, opposant la communauté Mbole à celle de Lengola. Ce conflit a occasionné des morts et des déplacés ; les affrontements entre les Bakumu et les habitants de PK7 sur la route de Buta; la reprise du conflit Teke-Yaka à Mbakana dans la Commune de Maluku, Ville-Province de Kinshasa : l’aggravation de l’insécurité due à la guerre à l’est du pays.
Vu ce qui précède, le CNSA, constatant que cette situation est de nature à compromettre le déroulement pacifique du processus électoral: Condamne les actes de violences et de tueries commis à Malemba-Nkulu entre les Baluba du Kasaï et les Balubakat qui sont par ailleurs un même peuple car issus d’un ancêtre commun;
Condamne les actes ignobles, de barbaries et de violation des droits de l’Homme qui se commettent dans plusieurs agglomérations de la République ; Condamne les propos haineux, discourtois et tribalistes envers les groupes politiques adverses ou d’autres communautés, provoquant la mort des personnes innocentes et des actes de vandalisme; Stigmatise les propos des leaders politiques et communautaires qui incitent à la haine, à la violence et à l’intolérance.
Rappelle que les actes de Chefs d’Etat, hier Joseph Kasa Vubu, Joseph Désiré Mobutu, Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila Kabange et aujourd’hui Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, n’engagent pas les membres de leur tribu ou ethnie. De même, le rejet d’une autorité ne doit pas amener à la haine des membres de sa communauté, car ils ne sont comptables de sa gouvernance. Comme par ailleurs, la présence d’une personnalité à la tête d’une institution, ne donne pas des droits particuliers ni exceptionnels aux membres de sa tribu ou ethnie.
Exprime sa profonde compassion envers toutes les victimes des conflits que subit notre pays; En appelle au sentiment national et patriotique de chacun pour qu’au-delà de nos divergences et frustrations, soient bannis le clanisme, le tribalisme et le régionalisme.
Demande au Gouvernement de veiller aux prescrits de l’article 190 de la Constitution qui stipule: «nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, paramilitaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée »; Rappelle au Gouvernement sa mission de rétablir l’autorité de l’Etat dans toutes les zones en conflit, et de ne pas laisser impunis tous actes et propos susceptibles d’envenimer la situation sécuritaire.
Plaide auprès du Magistrat Suprême, Président de la République et Chef de l’Etat, son sens philanthropique pour la libération des innocents qui croupissent dans des prisons ; Charge son Président de tenir des campagnes de sensibilisation sur les enjeux qui menacent la cohésion nationale et le processus électoral.