Construction des logements décents : ACOPRIM attend un coup de pouce de Shelter Afrique

Dans nos murs, la délégation de Shelter Afrique était très attendue. En effet, elle arrive sur invitation du Gouvernement congolais au lendemain de la mise en œuvre des réformes courageuses initiées par le ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu Mbayu Mukala  et qui ont notamment conduit à la création de l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM).

Le responsable de cette institution panafricaine chargée du financement des projets de l’habitat et du développement urbain a foulé le sol congolais en provenance du pays d’Uhuru Kenyatta. À la tête d’une importante délégation, Thierno Habib Hann a été accueilli par le Secrétaire général à l’Urbanisme et Habitat, Laurent Tchelu au nom du ministre d’Etat Pius Muabilu, pour un séjour de 72 heures.

Cette mission de Shelter Afrique demeure très capitale pour l’ACOPRIM, établissement public de l’Etat chargé de la construction des logements décents et des infrastructures sociocommunautaires de base. C’est en application de son cadre organique que le Directeur général de l’ACOPRIM, Mika Kayemba Mukeba était en mission de service dans les villes de Kolwezi (province de Lualaba), de Likasi et de Lubumbashi (province de Haut Katanga) pour prendre contact avec les autorités locales. La visée étant l’acquisition des sites devant abriter la construction des logements décents et abordables pour la population. Il était accompagné de M. Nhono Mafuta Lukira, Directeur-Chef de service de la gestion immobilière au Secrétariat général à l’Urbanisme et habitat.

Dans la ville de Kolwezi, province de Lualaba, une situation d’une soixantaine de maisons de l’Etat a été soumise à la délégation venue de Kinshasa. Si l’ACOPRIM s’est faite une idée sur les villas à lui confier, il a été constaté que les biens du domaine privé de l’Etat sont soit en état de délabrement, en état de délabrement très avancé ou spoliés. Ici aussi, certains sites ont été présentés à la délégation venue de Kinshasa, qui envisage procéder à des partenariats publics privés. Mais bien avant, ces terrains ont besoin d’être protégés à travers la titrisation.

A Likasi, la délégation que conduisait le DG Mika Kayemba a apprécié à sa juste valeur des parcelles de l’Etat, mais occupées par certains officiers militaires. Il s’agit de l’Avenue Cocotiers, n°1, 3 et 5. Vu qu’ils sont situés en pleine ville, un partenariat public-privé serait une bonne chose pour leur mise en valeur. A Lubumbashi, toujours dans la province du Haut Katanga, certains sites sont été proposés à l’ACOPRIM. Il s’agit du n°475, avenue Adoula ; n°758, avenue Ruwe ; n°772, avenue Ruwe ; Site Kasungami, site Kanyaka (non encore acquis) tous situés dans la ville de Lubumbashi.

A Lubumbashi comme au Lualaba, certains biens de l’Etat ont été spoliés, soit abandonnés par l’Etat. Grâce à l’ACOPRIM, ces biens vont être valorisés et produire des recettes qui permettront la réhabilitation d’autres immeubles du secteur privé de l’Etat.

Il était plus que temps

Avec ce tableau brossé, il est permis de souligner qu’il était plus que temps pour Shelter Afrique de venir en Rdc, afin de palper du doigt ces réformes. Comme on peut bien s’en rendre compte, ce sont ces réformes qui mettent en confiance Shelter Afrique et qui peuvent le conduire à financer à travers l’ACOPRIM la construction des logements décents et abordables, ainsi que les infrastructures sociocommunautaires de base.

« Déjà je me réjouis de l’invitation du Gouvernement de la Rdc. C’est ma première fois ici en Rdc. Nous espérons avoir une mission très fructueuses, surtout de découvrir les belles réalités de la Rdc. J’ai mon directeur régional de l’Afrique de l’Ouest et central, mais aussi chargé du partenariat public-privé, moi-même je suis basé au Kenya à Nairobi d’où vient », a expliqué Thierno Habib Hann.

Et d’ajouter que nous sommes-là pour trois jours, pour voir dans quelle mesure nous allons collaborer avec le Gouvernement et le secteur privé de la Rdc, pour aider à résorber la crise de logements. A l’en croire, en Afrique, le secteur de logement est un secteur prioritaire pour tous nos pays  et Shelter Afrique est l’institution panafricaine qui a été créé il y a de cela 40 ans, au lendemain des indépendances, pour trouver des solutions durables au financement de l’habitat.

M.Thierno Habib Hann est au parfum des réformes initiées par le ministre Pius Muabilu. Voilà qui l’a conduit à dire : « Je connais très bien le ministre d’Etat Pius Muabilu qui est très engagé à transformer le secteur de l’Urbanisme et habitat dans ce pays ». « Ces réformes arrivent à point nommé car sans elles, on ne peut changer la donne. Nous dévons créer un environnement propice pour le développement du secteur de l’Urbanisme et habitat », dit-il, avant d’ajouter que les réformes que le ministre a engagées sont nécessaires au secteur, parce que pour le transformer, il faut un environnement propice pour la délivrance des permis de construire, l’accès aux terrains viabilisés.

Il a terminé par dire : « nous sommes très contents de savoir que ces réformes sont en cours et nous sommes là pour nous enquérir pour tous ces détails et voir comment nous pouvons accompagner le gouvernement et le ministère de l’Urbanisme et Habitat à atteindre son objectif de résorption de la crise de logements.

JMNK