Contrat ONIP-IDEMIA/AFRITECH : La Banque mondiale jette l’éponge, première conséquence d’un contrat opaque

Depuis le second semestre 2023, le Gouvernement congolais, à travers l’ONIP, avait signé un contrat gigantesque mais aux allures floues avec le groupe IDEMIA/AFRITECH pour la constitution et la gestion du fichier de la population ainsi que la production des cartes d’identité.

A la tête de ce groupe se positionne le célébré Malien Samba Bathily, l’homme aux contrats juteux en RDC (projet/marché des lampadaires à Kinshasa pour 13 millions USD, projet/marché forages en milieu rural pour 300 millions USD, …). Ce contrat ONIP, signé dans des circonstances très opaques , est évalué à plus d’un milliard trois cents millions USD pour un projet initialement évolué par l’ONIP lui-même à plus ou moins trois cents cinquante millions USD.

Bien avant la signature de ce contrat, l’ONIP était déjà en programme avec la Banque Mondiale dans le projet de « Connectivité et transformation du Numérique en RDC ». A côté d’autres structures étatiques (Ministères PTNTIC, NUMERIQUE, Agence de Développement du Numérique, Direction de la Population/Secrétariat Général à l’Intérieur, …) l’ONIP et la Direction de la population (qui s’occupe de l’état civil) devaient bénéficier de plus ou cent soixante millions USD de la Banque Mondiale pour l’Identification de la Population et la réforme du service de l’état civil.

Cependant, la Banque Mondiale sera au courant de la signature du contrat ONIP-IDEMIA/AFRITECH pour le projet ONIP pour une durée longue de 20 ans.

De bon droit, la Banque Mondiale avait contacté le Ministère de l’Intérieur et l’ONIP pour s’enquérir des aspects non pris en compte de ce contrat et qui pourraient faire objet d’un financement de la Banque.

Il se pourrait, selon nos sources que cette demande de la Banque Mondiale n’a pas trouvé d’échos favorables auprès des concernés, ceux-ci ne voulant pas se soumettre à cette exigence de transparence.

Ne sachant plus comment orienter ses financements dans le projet d’identification et de la réforme de l’état civil suite à cette opacité violant les règles des finances publiques, la Banque Mondiale vient de retirer de son projet non seulement l’ONIP mais aussi le service de l’état civil (la Direction de la Population) qui devient une victime collatérale du comportement de l’ONIP qui cache les termes de son contrat juteux avec le groupe de SAMBA BATHILI.

Signalons que c’est un grand préjudice que subit non seulement le projet ONIP mais aussi l’état civil encore que notre service d’état civil avait vivement besoin d’une réforme et d’une modernisation au vu l’état dans lequel nous le connaissons tous.

 

Le dossier continue…