Convoqué par le PGR/Cour de cassation : Justin Bitakwira ou les propos qui

Si le chef de délégation de l’Union européenne en Rdc, Jean-Marc Châtaigner se dit indigné suite aux propos de l’ancien ministre et notable du Sud-Kivu, Justin Bitakwira, jusqu’à saisir Mme Rose Mutombo, ministre d’Etat en charge de la Justice, la justice congolaise à travers le Parquet général près la Cour de cassation s’est mis en branle. Fait qu’une certaine opinion pense que c’est un trompe l’œil, en considérant le sort réservé au député provincial Mukebayi et à l’honorable Daniel Nsafu, député national.

Tout en présentant ses compliments au ministère de la Justice, la Délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo a l’honneur de vous saisir aujourd’hui en son nom et celui des Ambassades d’Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Grèce, Pays-Bas, Portugal, Suède et Tchéquie. « Nous voudrions vous faire part de notre indignation quant aux propos tenus par M. Justin Bitakwira, ministre et député honoraire, sur le plateau de « Bosolo Na Politik », une chaîne de télévision locale à forte audience, en date du 6 juillet 2023 », indique cette lettre partagée largement dans les réseaux sociaux.

En effet, lors de l’interview M. Bitakwira a tenu des propos obscènes à l’égard des peuples autochtones et des propos haineux à l’égard des membres de la communauté Tutsi congolaise: << un tutsi est un criminel né»; « Ils sont tous pareils. Quand tu vois un Tutsi, un criminel. Quand il est en position de faiblesse, il peut dormir pendant six mois sous ton lit. Et quand il prend la position de force, il va te dire qu’il ne t’a jamais vu, pourtant il a dormi six mois sous ton lit. Je me pose toujours la question de savoir si leur créateur ce n’est pas celui qui a créé le diable. Je n’ai jamais vu une race aussi méchante (…)».

Pour M. Jean-Marc Châtaigner, ces propos sont de nature à accroître le risque des violences interethniques, davantage lorsqu’ils émanent d’un leader d’opinion. « Nous tenons à rappeler que M. Bitakwira a récemment été placé sur la liste de mesures restrictives individuelles de l’Union européenne pour avoir de manière répétée incité à la violence et à la discrimination en propageant un discours de haine, notamment à l’encontre de la communauté Tutsi et en particulier Banyamulange. C’est donc pour nous un cas de récidive qui mérite l’attention collective », précise notre source.

Jean-Marc Châtaigner termine par inviter la ministre à s’approprier l’engagement du Président et du gouvernement de la République Démocratique du Congo à lutter contre toute stigmatisation d’une quelconque communauté ou ethnique congolaise. En ce moment, plus que jamais, le meilleur combat à mener est celui de la cohésion nationale. La Délégation de l’Union européenne et ses Etats membres présents en RDC se tiennent prêts à vous y accompagner.