COP29 : Denis Sassou N’Guesso salue l’adoption de l’accord de Paris
Un accord obtenu dès la première journée de la COP29, le 11 novembre 2024, à Bakou (Azerbaïdjan) offre au monde un nouvel objectif collectif quantifié pour le financement climatique. Cet objectif bien au-delà des 100 milliards de dollars actuels, a pour objectif d’accroître les contributions des pays développés pour atteindre 890 milliards de dollars dès 2025 et 1.460 milliards de dollars d’ici 2030.
Trois enjeux doivent être tranchés au cours de la COP 29 qui a ouvert ses portes à Bakou en Azerbaïdjan, le 11 novembre dernier, à savoir le montant, les leviers et la liste des pays contributeurs.
« Un pas encourageant »
Intervenant au cours de la plénière de la conférence, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso salué l’accord trouvé et l’a considéré comme un « pas encourageant ».
Pour lui, « le Nouvel objectif collectif quantifié pour le financement climatique devra s’appuyer sur des données scientifiques qui tiennent compte de l’impact et des besoins des pays en développement pour y faire face. On sait que ces besoins s’élèvent désormais à plus de 1000 milliards de dollars ».
Denis Sassou N’Guesso a estimé que ce nouvel objectif ne doit pas être discriminatoire. « Notre souhait le plus ardent est que le montant de ce Nouvel Objectif soit fixé et défini dans une perspective de justice climatique et de transition juste. Cet objectif doit permettre à nos pays de réduire le fardeau de la dette plutôt que de l’aggraver. »
Pour donner des résultats escomptés, a dit le président congolais, ce nouvel objectif devrait prendre en compte l’atténuation et l’adaptation de façon équilibrée. Le président de la commission climat du bassin du Congo a tiré sur la sonnette d’alarme en invitant la communauté internationale à prendre en compte les pertes et les dommages. « Pour ce faire, des efforts substantiels devront également être fournis pour que les pertes et dommages soient pris en compte. Car, il nous faut disposer de moyens substantiels pour faire face aux évènements extrêmes et pour parer à toute autre éventualité », a-t-il plaidé.
La voie est ouverte pour une coopération en faveur du développement durable
Saluant l’adoption, à Bakou, du point 4 de l’article 6 de l’accord de Paris, le président congolais a estimé que « …cet outil de l’Accord de Paris, qui permet le transfert de crédits carbone entre pays à faible émission de Gaz à effet de serre et Pays émetteurs, ouvrira la voie à une coopération interétatique, internationale et structurante en faveur du développement durable, de la résilience et de la diversification économique dans les pays en développement. »
Abordant l’aspect lié à la transition écologique, Denis Sassou N’Guesso a déclaré que celle-ci est un challenge pour les pays en voie de développement. « La transition écologique, que nous appelons de tous nos vœux, ne pourra pas s’opérer sans que ne soient mis en œuvre des mécanismes financiers innovants, des mécanismes devant nous ouvrir de nouvelles perspectives de développement axées sur la résilience, sur la durabilité et sur la neutralité carbone. Ce challenge est le nôtre. Ici et maintenant », a conclu le président Denis Sassou N’Guesso.
Denis Sassou N’Guesso qui a rappelé que le Congo venait de soumettre à l’Assemblée Générale des Nations Unies l’adoption d’une Résolution sur la « Décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement ». Cette « initiative de justice climatique », selon lui, est une démarche qui vise à inclure le capital naturel brut des pays dans le calcul du PIB de leurs États.
Par Roch Bouka/Correspondant de la RTGA World au Congo Brazzaville.