Course au perchoir de l’Assemblée nationale: Kamerhe, un forcing honteux ! 

L’opinion nationale assiste, depuis quelques jours, à une sorte de forcing de Vital Kamerhe qui remue ciel et terre dans le but d’occuper, à tout prix, le perchoir de l’Assemblée nationale. Lui même qui avait lors d’une interview accordée à la presse au Palais du peuple soutenu qu’il n’était ni candidat à la Primature encore moins à la présidence du bureau de l’Assemblée nationale.

Sans avoir honte de son passé récent caractérisé par des détournements scandaleux des fonds destinés au programme des cent premiers jours du premier mandat du Chef de l’Etat , alors qu’il occupait le poste de directeur de cabinet à la présidence de la République, Vital Kamerhe (redevenu député national au terme des législatives du 20 décembre 2023, se donne actuellement en spectacle au Palais du peuple, en affichant déjà, à travers faits et gestes, ses ambitions pour le perchoir du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement.

Alors que le calendrier pour l’enregistrement des candidatures pour le bureau définitif de cette institution et la campagne électorale n’est pas encore fixé, le Palais du peuple est devenu curieusement le théâtre de quelques scènes montées de toutes pièces et ressemblant à une pré -campagne du soi-disant “mwalimu”! C’est ainsi qu’on voit, en marge des plénières organisées par le bureau provisoire de l’Assemblée nationale, des gens instrumentalisés par l’entourage du président de l’UNC, pour ovationner ce dernier à l’occasion de chacune de ses arrivées au sein de l’hémicycle.

Des scènes qui donnent même lieu à des dérapages, comme en témoigne le récent passage à tabac d’un citoyen congolais, dans l’enceinte du Palais du peuple, par des applaudisseurs pro-Kamerhe! Un incident dont la vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Le péché de la victime de cette agression barbare et inadmissible est de s’être exprimer librement en dénonçant les détournements des fonds alloués à la réalisation du programme des 100 jours du premier mandat du Chef de l’État , Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ! Ces détournements, on le sait, avaient donné lieu à un retentissant procès diffusé à la radio et à la télévision nationale, et ayant débouché sur une condamnation de l’ex-directeur de cabinet et de certains de ses proches dont des biens ont été même saisis par la justice.

Par ailleurs, contrairement à ce qu’il fait croire, l’homme est loin d’un rassembleur, si l’on en juge par la gestion clientéliste de la chose publique et même de son propre parti politique. En témoignent la démission fracassante de Totshumany Kisombe de l’Unc et le témoignage que ce dernier fait à ce sujet. Selon lui , « Kamerhe a plongé son parti dans la versatile, escroquerie , hypocrisie et non sincérité à l’endroit de Félix Tshisekedi et d’autres partenaires politiques de l’Union Sacrée de la nation »

Malgré toutes ces casseroles qu’il traîne, Kamerhe prétend être le candidat du Chef de l’Etat et de l’Union sacrée pour le perchoir de la Chambre basse !

Les infos en notre possession démentent ces allégations. Car, Fatshi n’a jamais donné son avis favorable à propos de la candidature de Vital Kamerhe. Même son de cloche à l’Union sacrée où aucune réunion ne s’est tenue pour statuer sur la question.

Pendant ce temps, plusieurs observateurs qui se souviennent encore du fameux procès, estiment que Fasthi ne se permettra pas de commettre la grave erreur de confier l’Assemblée nationale à Kamerhe. Car, ce serait une grave erreur que Fasthi pourrait regretter toute sa vie.

Même à l’Udps, Kamerhe est loin d’inspirer confiance. Car, s’il prenait le perchoir, cet homme considéré comme très proche de l’ancien Chef de l’Etat, n’hésiterait pas à se servir de cette position pour jouer un mauvais rôle au sein du Parlement, à l’instar de ce qu’avaient eu à faire Jeannine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba à l’époque de la coalition FCC – CASH de triste mémoire.

Au regard des enjeux du second mandat du Chef de l’Etat, une telle erreur ne doit être commise. Un partenaire loyal et sincère ferait un bon président de l’assemblée nationale pour aider le Chef de l’Etat à réaliser des grandes reformes qu’il avait annoncées .

L’entourage de Fatshi est donc averti.