CREFDL révèle 10 taux de change appliqués en Rdc en violation du taux budgétaire
Le Centre de Recherches en finances publiques et Développement local (CREFDL) suit de près la situation socioéconomique de la population qui ne fait que se dégrader suite à la dépréciation monétaire que subit le franc congolais, monnaie nationale de la République démocratique du Congo. Après deux ans de stabilité du taux de change en RDC, CREFDL constate qu’une dépréciation très forte face au dollar américain frappe la monnaie nationale depuis janvier 2023, entraînant ainsi une inévitable hausse des prix sur le marché de biens et services ainsi que la perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires.
Après une mini-enquête, CREFDL relève que Dix taux de change sont appliqués actuellement en RDC, en violation du taux budgétaire, sensé règlementer le marché en République Démocratique du Congo. Plusieurs entreprises publiques rémunèrent les agents aux taux de change de 2015. Ce qui constitue une arnaque et un manque à gagner important.
A ce jour, les salariés de la fonction publique ainsi que ceux œuvrant dans des institutions publiques ont perdu entre 10% et 13 % de leur pouvoir d’achat en six mois, 45% pour ceux qui évoluent au sein des entreprises publiques.
Ceci démontre suffisamment que les institutions publiques aussi spéculent sur le taux de change, dans le but d’enregistrer des bénéfices. Un agent qui gagne 350.000 FC par exemple, équivalent de 233 $ au taux de change de 1500 FC le dollar et 173 $ au taux budgétaire appliqué en 2023 (2021 FC pour 1 USD), enregistre une perte de 60$.
Pour CREFDL, les nouvelles mesures prises par le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la spéculation du taux de change ne pourront avoir un impact que si des enquêtes sérieuses sont menées et que les auteurs sont réprimés conformément à la loi.
Recommandations
CREFDL invite le Gouvernement à uniformiser le taux de change applicable aux salaires des agents publics et autres opérations monétaires en République Démocratique du Congo ; Procéder à la fermeture des bureaux de change clandestin, non certifiés par la Banque central du Congo; La dedollarisation dans le circuit de la dépense publique et dans le commerce ; Le respect strict du taux budgétaire par le gouvernement pour éviter les dérapages.