Crise de l’eau en Algérie : à ineptie et répression, avenir déshydraté
La crise de l’eau potable en Algérie, reste une préoccupation majeure malgré les récentes interventions des autorités. Les habitants de la région du sud-ouest d’Alger continuent de subir les effets d’une chaleur accablante et d’une sécheresse persistante, exacerbant la pénurie d’eau. Les « émeutes de la soif », qui ont secoué Tiaret, ont mis en lumière l’urgence de la situation.
Bien que le régime dictatorial d’Alger ait réussi à calmer ces manifestations en prenant des mesurettes, la menace d’une crise nouvelle demeure. Des camions-citernes ont été certes déployés et des puits ont été connectés pour fournir de l’eau, mais ces actions temporaires ne suffisent pas à garantir une solution durable.
C’est le cas également dernièrement en Kabylie. En effet, à Béjaïa la soif menace sérieusement la plus grande ville de Kabylie sans que les deux séniles du Muppets show, made in Algeria, n’y prêtent oreille. Cela se comprend, Tiaret est en Algérie tandis que Bejaïa se trouve en Kabylie.
Malgré, donc, sa position avantageuse sur le littoral méditerranéen, Béjaïa est actuellement confrontée à une pénurie d’eau chronique, sans précédent. Les habitants doivent patienter une à deux semaines avant de voir quelques gouttes sortir de leurs robinets. Au calcul, cela ferait quelque deux heures d’eau potable par semaine. Mais, ce problème récurrent n’est pas propre qu’à Béjaïa ; il touche aussi l’Algérie et de grandes métropoles comme Oran, sont autant de régions négligées telles que Tiaret.
Situation généralisée
La crise de l’eau potable en Algérie est devenue un véritable feuilleton tragique, illustrant l’incompétence crasse et le laxisme des autorités. La gestion de l’eau, ou plutôt son absence flagrante, est symptomatique d’un régime plus préoccupé par sa survie que par le bien-être de son peuple. Le manque d’eau, à Béjaïa et autres, illustre une crise plus vaste qui affecte tout le pays. Les habitants des grandes villes, tout comme ceux des localités plus isolées, sont régulièrement confrontés à des coupures d’eau prolongées. Cette situation est devenue une norme insupportable pour de nombreux Algériens, exacerbant leur frustration et leur désespoir.
Face à cette crise, le régime algérien multiplie les annonces de projets et de mesurettes pour améliorer l’accès à l’eau. Cependant, ces promesses restent souvent non tenues, aggravant le sentiment de méfiance et de colère parmi la population. À défaut de solutions concrètes, les autorités réagissent par des mesures répressives, tentant de contenir la grogne sociale par la force plutôt que par des actions efficaces et durables.
La pénurie d’eau a des répercussions dramatiques sur la vie quotidienne des habitants. Outre l’inconfort et les inconvénients évidents, ce manque d’eau impacte gravement la santé publique et l’hygiène, augmentant le risque de maladies. Les activités économiques locales en souffrent également, créant un cercle vicieux de déclin et de dégradation des conditions de vie.
Appel à l’action
La situation à Béjaïa en Kabylie et dans d’autres régions d’Algérie appelle à une prise de conscience et à des mesures urgentes. Il est crucial que les autorités dictatoriales d’Alger passent des paroles aux actes, en mettant en œuvre des projets concrets pour assurer un approvisionnement en eau régulier et fiable. Seule une approche transparente et proactive pourra répondre aux besoins vitaux de la population et restaurer un semblant de confiance des citoyens envers leurs dirigeants si confiance ne s’est pas asséchée chemin faisant.
Les efforts du gouvernement, quand il y en a, sont perçus comme une solution provisoire à un problème profondément enraciné. Les sécheresses récurrentes empêchent le rechargement des nappes phréatiques, et les réserves des barrages continuent de diminuer. Il est clair que des mesures plus structurelles et à long terme sont nécessaires pour prévenir de nouvelles crises.
Les scènes d’enfants attendant désespérément des gouttes d’eau sous des camions-citernes ont marqué l’opinion publique et souligné l’ampleur du défi auquel sont confrontées les séniles du régime d’Alger. La population de Tiaret espère des actions concrètes et durables pour éviter de revivre de telles situations de détresse.
Crise de l’eau en Algérie : un futur déshydraté
Il faut dire que la gestion de l’eau en Algérie tient du miracle inversé : transformer l’eau en pénurie. Les infrastructures sont obsolètes, les investissements promis n’arrivent jamais à destination, et la corruption siphonne les fonds publics. Résultat : des robinets secs, des réservoirs vides, et une population laissée à la merci des caprices climatiques et bureaucratiques.
On se demande parfois si les responsables de l’eau ne sont pas des disciples zélés de Midas, mais avec un pouvoir bien plus destructeur : tout ce qu’ils touchent se transforme en désert. Le gouvernement annonce régulièrement des projets pharaoniques, mais ces promesses se noient rapidement dans l’inefficacité administrative et la malversation.
La crise de l’eau en Algérie est le symptôme d’un mal plus profond : l’incapacité d’un régime à gérer les ressources et à répondre aux besoins fondamentaux de sa population. Tant que l’eau sera gérée par des mains incompétentes et corrompues, les Algériens continueront à souffrir de pénuries chroniques. En attendant, les Algériens doivent apprendre à naviguer dans ce désert bureaucratique, en espérant qu’un jour, l’eau coulera à nouveau de leurs robinets, non pas comme un privilège, mais comme un droit fondamental.
Mohamed Jaouad EL KANABI