Crise de l’Est de la RDC: Les Usa favorables à une nouvelle rencontre entre Tshisekedi et Kagame sous la médiation angolaise
Après l’échec de la tripartite entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Joao Lourenço le 15 décembre dernier à Luanda, les États-Unis d’Amérique continuent à fonder leur espoir sur la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo à la suite de conflit armé qui oppose les deux pays voisins des Grands Lacs. C’est dans ce cadre que l’ambassadrice des USA auprès des Nations unies, Linda Thomas Grienfield a émis le vœu de voir le Président congolais, Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame se retrouver une fois de plus autour du médiateur désigné par l’Union africaine, Joao Lourenço, pour trouver une solution au conflit qui les opposent à travers la signature d’un accord de paix. Au cours de son intervention, le 20 décembre dernier au Conseil de sécurité de l’ONU concernant la prolongation de mandat de la Monusco, la diplomatie américaine a exprimé sa préoccupation au sujet de la poursuite de l’offensive entre les forces armées de la RDC et la coalition RDF – M23- AFC.
« Nous sommes profondément inquiets des récentes avancées du M23 et des territoires conquis grâce à un soutien présumé des Forces de Défense Rwandaises. Nous appelons toutes les parties prenantes au processus de Luanda à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre du mécanisme de vérification ad hoc renforcé. L’annulation de la tripartite du 15 décembre est une occasion manquée. Nous exhortons les dirigeants de la RDC et du Rwanda à se réunir à nouveau sous la médiation de Luanda », a déclaré Linda Thomas Grienfield. Toutefois, elle a salué les avancées enregistrées dans le processus de paix de Luanda sous la médiation de Joao Lourenço. Il s’agit notamment du cessez-le-feu entre les belligérants et la mise sur pieds d’un mécanisme Ad hoc de vérification placé sous la direction de l’Angola .
« Nous avons accompli des avancées significatives grâce au travail des médiateurs angolais et des partenaires internationaux. Cependant, pour parvenir à une paix durable, il est impératif que les Forces de Défense Rwandaises cessent tout soutien au M23, et que des efforts concrets soient faits pour le retrait des FDLR. Ne laissons pas passer cette chance qui s’offre à nous maintenant », a précisé, Linda Thomas-Greenfield.
Pour sa part, l’Angola ne ménage aucun effort pour l’aboutissement heureux de ce processus de paix. Voilà pourquoi, le 18 décembre dernier, Joao Lourenço a, par le biais de son ministre des affaires étrangères, Tete Antonio, adressé une correspondance au Président rwandais, Pau Kagame pour le rappeler à la table des négociations. L’on se rappellera que l’échec de la tripartite de 15 décembre dernier est attribué au Président rwandais à cause de son absence à ce rendez-vous qui devrait aboutir à un accord de paix.
RSK