Crise postélectorale en Rdc : Ambongo a tout faux
Que des prophètes et leurs prophéties de malheur, dans une République démocratique du Congo dont les regards sont résolument tournés vers le respecter du calendrier électoral publié par la CENI, déterminée à organiser des élections attendues de tout le monde. Que des rumeurs çà et là sur l’organisation des élections, avec certains acteurs prétendant mieux maîtriser l’horaire du déploiement du matériel électoral que la CENI elle-même ! D’autres ont interprété à tort le fait que le chef de l’Etat doit suspendre sa campagne électorale pour participer à la COP 28 à Dubaï.
D’autres encore donnent les contenus d’une réunion que le président du Sénat aurait tenue, confirmant qu’il n’y aura pas d’élections à la date convenue. Ajouter à tout ce contexte les propos tenus par le Cardinal Ambongo dans une messe célébrée devant les jeunes, qui ont plus provoqué la peur du lendemain, que de donner l’espoir au peuple congolais. Sinon, si c’est l’Eglise qui doit faire peur à la population, qui donc va rassurer le peuple ? Logiquement, l’Eglise catholique à la tête de laquelle se trouve le Cardinal Ambongo, a volontairement abandonné son rôle d’encadrement, de prêcher l’espérance et non l’incertitude.
Nombreux sont ceux-là qui voudraient savoir ce qui aurait motivé un tel discours du Cardinal ? Est-il opposé à la tenue des élections ou prépare-t-il la population à la contestation des résultats qui seront issus des élections du 20 décembre 2023, pour envisager par la suite des troubles ? Il est vrai que ce même discours de peur et de terreur avait déjà été tenu par la mission d’observation électorale CENCO-ECC, avant de se ressaisir et de promettre son accompagnement à la CENI. Et ce, pour la bonne et simple raison que la CENI s’était opposée à un audit du fichier électoral. Pour la CENI, cet audit qui est du reste un préalable pour la crédibilité du fichier électoral, n’est pas obligatoire. L’Eglise catholique s’en tient à cet élément non essentiel pour penser que cela risque d’être à la base des troubles.
D’autres veulent toujours savoir pourquoi l’Eglise catholique qui a porté le pouvoir de Fatshi face au dérapage du régime de Kabila, veut-elle jeter le bébé avec l’eau du bain ? Si les paroisses ont été profanées, saccagées et des prêtres tabassés par l’ancien régime, de quoi Ambongo reprocherait-il le régime de Fatshi ? Quelle est cette goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? En scrutant de près, il nous revient que plusieurs raisons méritent d’être évoquées. Il s’agit notamment du programme de la gratuité de l’enseignement tel que prévu par la Constitution de la République. Comme pour dire que la gratuité s’oppose à tout autre financement des parents.
Et pourtant, l’ancien système encourageait la prise en charge des professeurs par les parents, avec toutes les conséquences qu’il faut sur l’éducation et l’appauvrissement des parents. Vouloir demeurer dans ce système discriminatoire décrié de tout le monde, c’est diabolique ! Dans quelques années seulement, cette gratuité a permis à plus de 6 millions d’enfants d’intégrer le cycle scolaire. Ceci constitue une avancée significative. Entant que réforme fondamentale, elle doit évoluer en paliers avant de devenir complète comme tout le monde le souhaite. Maintenant que la gratuité s’est enracinée, c’est le moment de penser aux infrastructures et à la qualité de l’enseignement.
A ce stade, l’on ne sait pas si la question des écoles fictives mérite encore d’être traitée, maintenant qu’il est établi que l’ordre a été restauré et que le désordre n’a plus droit au chapitre. Ainsi, peut-on dire que la gratuité de l’enseignement a divisé Ambongo et Tshisekedi pour s’attaquer avec hargne aux élections ? L’on oublie que les élections, c’est seulement un jour. Mais le Congo restera toujours uni et la vie va continuer. Peu importe la manière dont les élections vont être préparées, et la campagne qu’on aura faite, tout sera fait pour que ceci ne vienne pas ébranler les fondamentaux que sont la paix et la sécurité du pays.
Est-il alors interdit au Cardinal Ambongo d’avoir son propre candidat ? A cette question, il a toujours été dit que l’Eglise est au milieu du village et ses dirigeants ne devraient pas montrer une certaine sensibilité à l’endroit d’un candidat. Ceci, parce que les colorations et les clivages sont de nature à diviser le pays et au finish, à semer les troubles et les désordres. Mais qu’est-ce que nous n’avons pas vu ? Des prélats ont été invités chez un des candidats et ledit candidat a même été présenté à Kinshasa à l’occasion d’une messe ! Est-ce une preuve que c’est bien lui le candidat de l’Eglise catholique ? Pas du tout, d’autant plus que les hommes lucides qui sont dans cette Eglise ne voudraient pas que le pays sombre dans l’incertitude. Ils vont naturellement opter pour la continuité et la consolidation des acquis, avec le candidat n°20, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Contrairement à d’autres candidats vendeurs d’illusions, Fatshi inspire la paix, le développement et le progrès partagé par tout le monde. Car, si dans son premier mandat jonché d’obstacles de tout genre, il a pu avoir un bilan (gratuité de l’enseignement de base, de la maternité, le PDL-145, etc.), le 2ème mandat devra obligatoirement lui permettre de prendre de l’envol, en amenant le pays vers le bien-être.
Au regard de tout ce qui précède, l’on ne peut qu’affirmer, sans crainte d’être contredit, qu’Ambongo s’est une fois de plus trompé de cible et d’époque, et qu’il n’y aura pas de crise en Rdc. Les Congolais qui en ont marre des crises à répétition, ont opté pour la consolidation des acquis. Et le seul rendez-vous qui retient l’attention de tout le monde, c’est celui du 20 décembre 2023. Sinon, les uns et les autres doivent savoir que le pays a désormais été confié à Dieu. Ainsi, les œuvres du monde des ténèbres ne domineront plus sur le pays appelé à emprunter l’autoroute du développement.
JMNK