Croyant discréditer Nicolas Kazadi, ils ont mis à mal le lobbying laborieux préparé par la RDC pour Paris 2024

Le 3 mai de chaque année depuis 1993, les professionnels des médias de tous les pays du monde célèbrent la journée internationale qui leur est dédiée par les Nations Unies. Au-delà du thème choisi pour chaque exercice, les principes fondamentaux restent toutefois les mêmes, à savoir la déontologie et l’éthique, principes auxquelles sont attachés les chevaliers de la plume et du micro. Les vrais, s’entend. Peut-on dire que ces principes sont respectés au regard du traitement malveillant infligé périodiquement et systématiquement aux icônes congolaises qui jouissent de l’admiration des institutions internationales, particulièrement ceux de la Diaspora, dont les cadres de l’Udps ?

Dérive dangereuse en ce qu’elle instrumentalise les medias

D’abord, pourquoi l’Udps ? Il est de notoriété publique que de tous les partis politiques ayant pignon sur rue en République Démocratique du Congo, cette formation a eu au cours de ces quatre dernières décennies le plus grand nombre d’exilés politiques installés principalement en Occident : États-Unis et Canada pour l’Amérique du Nord, pays membres de l’ex-Europe de l’Ouest pour l’Europe. En l’occurrence la Belgique, le Luxembourg, le Pays-Bas, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Suisse, la Grande-Bretagne, la Suède, le Danemark et la Norvège.

La Diaspora de l’Udps en a fréquenté les grandes universités et écoles, si bien que bon nombre de fonctionnaires intégrés dans les institutions internationales (Onu et organismes spécialisés ; Union européenne etc., Cours judiciaires internationales) ou de cadres de haut niveau opérant dans les multinationales et dans des ONG de réputation mondiale sont liés directement ou indirectement à l’Udps.

Cependant, comment comprendre que depuis l’avènement du parti est aux affaires en janvier 2019, juste une infime partie est rentrée au pays ? La réponse est simple : la majorité est effrayée par la facilité inouïe avec laquelle on atteint l’homme congolais, on détruit sa réputation, sa dignité !

Cette dérive est dangereuse en ce qu’elle instrumentalise les médias généralement en ignorance de la cause. Des médias qui ne respectent ni la déontologie, ni l’éthique régissant la profession. On leur a d’ailleurs trouvé le qualificatif *«moutons noirs*».

 

Une mouche morte abîme tout un bassin de parfum

Ils tuent les cibles qui leur sont désignées sans chercher souvent à en connaître la raison. Le cas le plus récent et pour le moins gênant est celui de Nicolas Kazadi, ministre des Finances.

Quand on suit son parcours de l’étape de la *formation* (tous niveaux confondus) à celle de la *fonction* (tous pays et titres réunis), on réalise que ce compatriote a le droit d’être reconnu comme une icône. L’expertise en macroéconomie et en développement, il en a. Mais, regardez la manière dont on est en train de le descendre en enfer en jouant sur les émotions.

Déjà, la période choisie a été bien calculée par les « initiés » : la réactivation de la coopération structurelle entre la RDC et la France en même temps que la formation du Gouvernement.

A ceux qui ne le savent, il est indiqué de le relever : les préparatifs pour la réactivation d’une coopération peuvent prendre toute une année, voire plus. Durée au cours de laquelle les interlocuteurs s’identifient et s’évaluent sur base du profil (CV) qu’on leur remet, profil qui se nourrit toutefois d’informations complémentaires. Notamment les plus récentes.

Il s’ensuit que la veille et pendant les discussions, ces informations peuvent conforter ou affaiblir la position de l’interlocuteur dont la crédibilité peut être entamée par un imprévu. Ce dernier peut être un écart de langage dans un ascenseur ou dans un restaurant, un geste de main maladroit à l’égard d’un gardien. On imagine alors un prétendu détournement annoncé en *scoop* !

La conséquence, les Chrétiens la connaissent au travers d’Ecclésiaste 10:1, verset selon lequel «*_Les mouches mortes gâtent et font fermenter l’huile parfumée_». Une autre version donne «*_Une mouche morte abîme tout un bassin de parfum_». C’est-à-dire qu’une information malveillante, comme celle distillée la veille du séjour du Chef de l’Etat en France sur Nicolas Kazadi, peut annihiler même les avancées pourtant significatives obtenues.

 

*FROIDEMENT SACRIFIÉS TOUS SUR L’AUTEL DES INTÉRÊTS ÉGOÏSTES*

 

Le programme du séjour du Président Félix Tshisekedi en France, pour rappel, ne se limitait pas qu’aux questions sécuritaires. Il comprenait aussi les questions économiques et financières impactant le social.

Quand on connaît la portée dominante des enjeux économiques dans les rapports entre États, en plus dans le contexte particulier de la situation sécuritaire à l’Est, il n’aura été façon plus subtile de saboter cette visite que d’en désorganiser la planification, notamment en faisant disqualifier la personne ayant eu la charge de présenter la République Démocratique du Congo dans ses perspectives d’avenir. Surtout après le succès obtenu lors des Assemblées annuelles des gouverneurs du Groupe de la Banque mondiale et Fonds monétaire international et de la Banque mondiale tenues le 19 avril 2024 à Washington. Pour rappel, sont d’office *gouverneurs* les ministres des Finances.

Question : est-ce que les médias sélectionnés pour discréditer la RDC à Paris en s’attaquant à Nicolas Kazadi avaient-ils conscience de ces évidences ? Probablement non !

Par contre, les commanditaires, eux, en étaient pleinement conscients.

La préoccupation est alors de savoir s’ils l’ont fait pour empêcher Nicolas Kazadi, primo, de participer aux rencontres à caractère économique et financier organisées à Paris et, secundo, de rester aux affaires !

Si tel est le cas, et puisque tel ne peut qu’en être le cas, la déduction à tirer est que sa diabolisation n’aura visé ni l’honneur de la République, ni la crédibilité de l’Udps. Les commanditaires n’auront eu aucun respect pour le Chef de l’Etat.

Ils les ont froidement sacrifiés tous sur l’autel des intérêts égoïstes.

J-L.M