Dans les rues de la capitale: Les épaves de véhicules occasionnent l’insécurité à Kinshasa
Déplacées lors de l’opération coup de poing lancée dernièrement par l’Hôtel de ville de Kinshasa, les épaves des véhicules abandonnées dans les rues de la capitale congolaise, causent de l’insécurité pour les passagers qui se voient de temps à autres piégés par des bandits de grand chemin communément appelés Kuluna.
« Je partais au culte matinal vers 5H00 du matin, soudain, j’aperçois sur l’autre avenue quelques jeunes garçons qui se sont séparés quand ils m’ont vu. Je continuais à marcher lorsque, tout à coup, je vois un d’eux passer devant moi après une quinzaine de minutes. Etant donné que je m’approchais de l’Eglise, je n’avais plus du tout peur. Mais à cinq mètres devant moi, se trouvaient quelques épaves des véhicules abandonnées depuis plusieurs mois. Et j’ai vu, brusquement deux jeunes garçons surgir devant moi, pendant que toute mon attention était tournée sur eux, j’ai reçu une gifle par le derrière qui m’avait mis par terre et tous ces jeunes garçons se sont mis à me dépouiller. Ils m’ont ravi tout ce que j’avais bien que je leur aie dit que j’étais pasteur et que je n’avais rien de spécial avec moi sauf les téléphones ainsi que quelques francs congolais. Et je n’avais plus que mes larmes pour pleurer », a déploré le pasteur Dieu Merci, l’un des serviteurs au Centre évangélique Le Torrent situé au numéro 3 de l’Avenue Kapanga au Quartier Congo dans la commune de Masina.
Partout ici à Kinshasa, explique M. Rosy, un habitant de la capitale congolaise, ces véhicules abandonnés sont source d’insécurité. Un jeune garçon a dernièrement perdu sa vie et son corps sans vie a été retrouvé à bord d’une épave de véhicule à Kingabwa Izam.
« Si cela ne dépendait que de moi, ces épaves des véhicules qui ont toujours causé de l’insécurité dans notre ville, devraient directement être acheminées dans des sites de vente des mitrailles. Le gouvernement provincial, parce que c’est de lui qu’il s’agit, devrait lui-même s’occuper de cette opération car les propriétaires de ces véhicules ne se soucient même pas du danger que représentent leurs engins sur le vécu quotidien de la population kinoise », a déclaré Steeve, étudiant à l’Institut supérieur d’urbanisme.
Vous êtes sans ignorer, poursuit-il, que hormis le fait que ces véhicules abandonnés créent de l’insécurité, ils ternissent également l’image de notre ville. « Les neuvièmes jeux de la francophonie vont débuter dans peu de temps, ces étrangers qui sont déjà, pour certains, dans nos murs, auront quelle image de notre capitale ? Pourquoi devons-nous toujours vendre notre miroir du pays qui est actuellement la capitale de la francophonie sous une image péjorative ? Ne donnons-nous pas ainsi raison à la personne qui a jadis affirmé que Kinshasa était la capitale la plus sale du monde ?», s’est interrogé Mbo, étudiant à l’Université de Kinshasa.
Les grandes artères de Kinshasa ont été débarrassées de toutes ces épaves des véhicules lors de l’opération coup de poing.
Serge Musene