Dans son dernier discours sur l’état de la nation ,Tshisekedi catégorique : « Rien ne peut être décidé du Congo sans le Congo »
A quatre jours du début de la campagne électorale pour les élections qui auront lieu au mois de décembre prochain, le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a prononcé son dernier discours sur l’état de la nation de son premier mandat de Chef de l’Etat de la République démocratique du Congo, ce mardi 14 novembre 2023. C’était devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès. Devant 379 députés sur 500 et 89 sénateurs sur les 109 présents, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a fait le tour d’horizon sur l’état actuel de la République démocratique du Congo. Sur un ton ferme et souverain, le Chef de l’Etat congolais qui n’a cessé de dénoncer, durant les quatre années qu’il est à la tête du pays, la convoitise de certains Etats voisins et le paternalisme au mépris de la souveraineté de la RDC de certaines puissances mondiales, a martelé que « Rien ne peut être décidé du Congo sans le Congo». C’est sur cette lancée qu’il a réitéré son engagement de voir la Mission de l’Onu pour la stabilité du Congo (Monusco) quitter la République démocratique du Congo, après plus de deux décennies avec des résultats mitigés.
En fin de mandat à la magistrature suprême de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a prononcé le discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, en tant que candidat à sa propre succession. A travers son dernier discours de mandature, le cinquième président de la République démocratique du Congo était dans l’obligation, à travers son discours, de convaincre le peuple congolais des actions entreprises pendant son quinquennat pour espérer briguer un deuxième mandat.
L’ombre des élections ne pouvait que planer sur cette exigence constitutionnelle en son article 77. Ainsi, le Président de la République sortant, Félix Tshisekedi, a eu ainsi l’occasion de mettre en relief la résilience congolaise, marquée par sa détermination à bâtir un avenir meilleur pour le Congo.
Le Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), en se basant sur la sécurité, la prospérité et les opportunités de progrès social, a ainsi réitéré la volonté du Congo de voir les troupes de la MONUSCO et de l’EAC quitter le territoire national et les forces de la SADC se déployé dans l’est du pays.
Félix Tshisekedi a ainsi eu l’occasion de mettre en relief la résilience congolaise marquée par sa détermination à bâtir un avenir meilleur pour le Congo, en se basant sur trois objectifs : la sécurité, la prospérité et les opportunités de progrès pour tous.
MONUSCO doit partir de même que l’EAC
Dans son discours, Félix Tshisekedi a clamé tout haut que : «Il est temps pour la Rdc d’assurer sa sécurité ».
Il sied de rappeler que le départ échelonné de la Monusco avait débuté depuis 2021, et devra prendre fin avant la fin de l’année 2023 », selon le Vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala. Et le Président de la République de dire :
« Il est temps de prendre notre destin en mains et de devenir le principal acteur de notre propre sécurité »,
Le chef de l’Etat a rappelé les efforts qui sont fournis pour la montée en puissance de l’armée congolaise, FARDC, dont la mission régalienne est le maintien de la paix dans cette partie du pays et permettre à la population d’exercer son droit de vote.
Dans la droite ligne la dernière réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 10 novembre, le Gouvernement de la République dirigé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, le Chef de l’Etat a fait pratiquement l’évaluation des actions de sa mandature.
En rapport avec les prorogations de l’Etat de siège dans l’Est, le Chef de l’Etat a cité, parmi les avantages de cette mesure exceptionnelle, la « limitation du coulage des recettes et de la fraude qui avait élu domicile dans les deux provinces », a fait prévaloir Félix Tshisekedi.
Progrès sociaux durant les quatre dernières années
Pour évaluer les actions du Chef de l’Etat, le congolais lambda fixe particulièrement son regard sur l’impact social des actions du Chef. En référence, on revient généralement sur le salaire des enseignants et des militaires.
« Le salaire moyen de l’enseignant est passé de 159 000 FC à 408 000FC », précise le Président. Et de poursuivre, « l’enveloppe allouée au secteur de l’éducation est passée au secteur de l’éducation est passée de 70,1 milliards CDF à 236,7 milliards soit une augmentation de 238% », a annoncé F. Tshisekedi. Et concernant l’inflation, Félix Tshisekedi a affirmé que : «des mesures ont été prises pour par le gouvernement pour atténuer son impact sur le peuple ».
Même si la situation sociale dans le secteur de l’éducation est référentielle du niveau de progrès social, ce chantre de ‘’l’Etat de droit’’, Félix Tshisekedi a promis « de doubler la rémunération des magistrats dès le prochain exercice budgétaire. Le Parlement est appelé à s’engager pour que cela soit effectif. L’objectif est de rendre la justice équitablement distributive. Une volonté politique qui s’est matérialisé par le fait que en « l’espace de 4ans nous avons gagné30places dans le baromètre mondial de la liberté de presse », s’est félicité Félix Tshisekedi.
Et concernant l’inflation, « des mesures ont été prises par le gouvernement pour atténuer son impact sur le peuple », a déclaré Félix Tshisekedi. Quant au domaine de la santé, le premier congolais peut se félicité du fait que « depuis l’indépendance jusqu’à avant Félix Tshisekedi, le pays n’a construit aucun hôpital public », selon des soutiens de l’actuel garant de la Nation.
Willy Makumi Motosia