Dans un exposé au CHESD : Muyaya explique la politique de victimisation du Rwanda pour justifier l’agression de la Rdc  

M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias a exposé ce samedi 10 février dans la matinée au Collège des Hautes Études de Stratégie et de Défense (CHESD), à Kinshasa.

Dans ce grand auditoire du CHESD, l’assistance était attentive pour écouter l’exposé magistral du ministre sous le thème : « Image de la guerre en Rdc au niveau international : quelle stratégie image du pays développer ? ».

Il a commencé par la genèse avant de détailler la politique de victimisation mise en place par le Rwanda pour trouver de soubassement de son agression en République Démocratique du Congo dont le nombre de morts s’élève à ce jour, à plus de 15 millions de personnes.

Guerre mondiale africaine. Guerre oubliée. Patrick Muyaya a signalé que le Rwanda a successivement sous-traité le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), ensuite le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et depuis une dizaine d’années déjà, le Mouvement du 23 Mars (M23) qui ne revendique qu’une minorité tutsi dans un pays de 450 ethnies et la revendication sur le non-respect de l’accord du 23 mars. Une pure création du Rwanda.

Il a, par ailleurs, insisté sur le fait que la politique de bon voisinage est menacée par une campagne de diabolisation de la RDC menée par Kigali d’abord auprès de nos neuf pays voisins et enfin, à l’international, aussi l’embargo de l’ONU sur l’achat d’armes qui a duré 22 ans, un tableau noir qui aujourd’hui avec la levée de cet embargo et la diplomatie agissante du Président Félix Tshisekedi, mettent en mal le plan de Kagame et de ses partenaires bien identifiés.

Le ministre a rappelé à l’auditoire les revendications que le Rwanda brandit à l’international pour justifier cette guerre qui quotidiennement tue les congolais. Il s’agit du soutien des FARDC aux FDLR, les discours de la haine et de l’abandon des réfugiés Congolais au Rwanda.

Pour faire face à ce silence absolu et indifférence totale, cette ignorance ou complicité de la communauté dite internationale, le gouvernement congolais s’est décidé de publier en deux volumes le livre blanc reprenant les différents massacres et crimes commis sur son sol depuis 1996 jusqu’à ce jour et s’est déployé en même temps dans plusieurs fronts pour dénoncer le génocide oublié en RDC.

Il a cité le front diplomatique, militaire, judiciaire, médiatique et économique. Il a souligné que le Rwanda survit grâce à cette guerre et tient à la pérenniser pour bâtir une économie forte en Afrique et dans le monde.

Le ministre a fini son exposé en rappelant à ses compatriotes venus nombreux au CHESD qu’il faut communiquer pour rassurer, expliquer, informer, sensibiliser et présenter les avancées ; détruire un fake news exige une communication officielle à travers les canaux publics authentifiés sur les réseaux sociaux et à travers les médias crédibles ; et la maîtrise du paysage médiatique international et des spécificités des médias. «Changer de narratif, un impératif patriotique collectif… Bendele Ekweya Te Pas 1 seul centimètre », a-t-il conclu.