Dans une déclaration : Les ambassades des USA, du Canada et de l’UE condamnent l’usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions à la liberté de mouvement et les arrestations arbitraires

Dans une déclaration, les partenaires soussignés, réitèrent leur volonté d’accompagner la République démocratique du Congo et la population congolaise sur la voie d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes en décembre 2023. Ils encouragent un processus qui réponde aux aspirations des Congolais, et qui inclue notamment toute la diversité de cette nation.

« Nous prenons acte des efforts soutenus que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a consacrés pour mettre en œuvre ce processus. Depuis décembre, le personnel de la CENI a relevé d’immenses défis logistiques et techniques pour inscrire des millions de Congolais sur les listes électorales dans un laps de temps très court, parfois au péril de leur vie », indique la déclaration, qui prend note des préoccupations soulevées concernant les insuffisances techniques, les incidents de corruption de fonctionnaires et le détournement de matériel électoral, ainsi que des mesures prises par la CENI et les autorités pour y répondre.

Les ambassadeurs recommandent vivement à la CENI de s’engager avec un maximum de transparence et de réactivité, en dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts. À ce sujet, nous encourageons la tenue de cadres de concertation de la CENI avec la société civile et les partis politiques. « Nous prenons note du nettoyage interne du fichier électoral par la CENI et de l’audit qui s’en est suivi. Cependant, nous constatons les préoccupations que la mise en œuvre de l’audit n’a pas favorisé la perception par le public d’un contrôle indépendant et transparent, manquant ainsi une occasion importante de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes », indiquent-ils.

A les en croire, la liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement sont des éléments essentiels d’un processus libre, équitable et pacifique, tout comme l’État de droit.

Voilà pourquoi ils réitèrent leurs préoccupations concernant l’usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires. « Nous prenons note de l’annonce d’enquêtes, et nous les encourageons, sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité lors des manifestations. Les forces de sécurité doivent respecter les droits des citoyens qui sont inscrits dans la constitution. Nous soulignons également que tous les dirigeants politiques, qu’ils soient dans l’opposition ou alignés sur la majorité au pouvoir, partagent la responsabilité de veiller à ce que ce processus électoral soit pacifique et de rejeter toute incitation à la violence pendant la campagne électorale. Nous appelons également au respect des droits démocratiques fondamentaux et à l’égalité des chances pour tous les candidats », soulignent les ambassadeurs, avant de condamner les efforts visant à diviser la population sur la base de l’appartenance ethnique, de la langue, de la région ou de l’origine, et nous appelons les parties prenantes à promouvoir l’inclusion plutôt que la division et à condamner la diffusion de discours de haine.

Pour eux, la tenue d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes, conformément à la constitution et à la loi électorale de la RDC – avec un débat sain et robuste sur des sujets importants pour tous les citoyens de la RDC – est un élément clé dans l’exercice de la démocratie en RDC, et nous, les partenaires soussignés, réitérons notre engagement à soutenir la RDC dans cet effort