De la Marche Verte… à la marche du Développement
Oui, depuis l’épopée historique de la Marche verte de la récupération des provinces du sud du Maroc à celle de leur développement, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, ces provinces n’ayant plus rien à envier à celles du nord du Royaume.
Si, en effet, l’anniversaire de la glorieuse Marche verte est toujours célébré par le peuple marocain avec fierté, c’est que le train du développement inaugure à chaque année des stations importantes en matière de réalisations économiques et sociales. Et en ce 49-ème anniversaire de la Marche, elles sont particulièrement couplées à des progrès diplomatiques notables atteints par la cause nationale des Marocains.
A noter que cette fierté des acquis est partagée ces dernières années, puisqu’aux côtés des Marocains, les visiteurs -délégations et personnalités étrangères- de différents pays saluent, eux aussi, le saut qualitatif et quantitatif de ces réalisations ayant vu le jour notamment durant les 25 ans de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et qui ont métamorphosé la région du Sahara, depuis sa récupération, en villes actives sur les plans économique et social : bien aménagées et respectueuses de l’environnement ; des villes, à l’image de Laâyoune et Dakhla où siègent, parallèlement aux entreprises, plusieurs Consulats généraux de pays amis, et qui connaissent particulièrement un grand essor socio-économique grâce aux investissements dans les différents secteurs à même de les transformer en métropoles à l’avenir encore plus prometteur. C’est pour cela d’ailleurs que la dynamique de développement qu’on observe au Sahara marocain est considérée comme l’une des plus élevées au niveau national.
A juste titre, les investissements enregistrés dans les différents secteurs d’activité dans la région du Sahara, dans le cadre de la régionalisation, ont été mis en exergue par le Président français Emmanuel Macron lors de sa visite d’Etat qu’il vient d’effectuer dans le Royaume à l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Dans ce sens, M. Macron a rappelé, dans l’entretien qu’il a accordé à Medi1 TV et 2M, les investissements conséquents opérés par le Maroc sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour promouvoir le développement et la stabilité de cette région.
« Je crois que les voisins en sont conscients », a-t-il notamment fait observer, à ce propos.
Le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine
Depuis la Marche verte, en passant par l’œuvre de développement, les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et l’ouverture de représentations diplomatiques de nombre de pays à Laâyoune ou à Dakhla, force est de constater qu’après la reconnaissance de la marocanité du Sahara en 2020 par les Etats-Unis, l’anniversaire de la récupération des provinces du sud du Maroc est célébré cette année dans une dynamique particulière marquée par la position diplomatique de l’Espagne et de la France, notamment, deux pays liés à l’histoire du Royaume du Maroc, et directement à ce dossier.
La dernière position en date est d’importance capitale. C’est celle de la France, membre permanent du Conseil de Sécurité, qui, par la voix du Président Macron, a affirmé, dans une lettre adressée en juillet dernier à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. M. Macron avait, dans cette lettre, assuré Sa Majesté le Roi de « l’intangibilité de la position française sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Royaume » et que son pays « entend agir en cohérence avec cette position à titre national et au niveau international ».
La position de la France a été réaffirmée, avec force et dans les mêmes termes, dernièrement à Rabat, par le Président français dans le discours qu’il a prononcé au Parlement.
Pour accroître la présence consulaire et culturelle de la France au Sahara marocain
Sur cette voie, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui faisait partie de la délégation officielle accompagnant M. Macron lors de cette visite d’État au Maroc, a déclaré, à Rabat, à l’issue d’entretiens avec son homologue Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, que la France entend accroître sa présence consulaire et culturelle au Sahara marocain, en vue de la création d’une alliance française, réitérant la volonté de son pays de développer le partenariat maroco-français sur l’ensemble du territoire du Royaume, y compris au Sahara marocain.
« Nous avons joint les actes à la parole et j’ai le plaisir de vous annoncer que la carte du Maroc a été actualisée et mise en ligne sur le site du ministère (français) de l’Europe et des Affaires étrangères », s’était réjoui M. Barrot. Lui emboitant le pas dès le lendemain et dans le même élan, l’ambassadeur, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, Nicolas de Rivière, a réaffirmé, au Conseil de sécurité de l’ONU à New York, que « le présent et l’avenir » du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. « Notre position est connue. Pour la France, le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », a-t-il déclaré, à l’issue du vote par le Conseil de la résolution 2756 prorogeant d’un an le mandat de la MINURSO, soulignant également qu’« il était important que le Conseil prenne note de cette dynamique comme il le fait désormais dans cette résolution ».
De la gestion au changement
C’est ainsi qu’il s’avère qu’un « consensus international de plus en plus large se dégage en ce sens », comme il l’a fait remarquer M. de Rivière, également, au Conseil de sécurité de l’ONU.
Et dans ce sens, et déjà en octobre dernier, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait bien rappelé dans Son discours au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne, que « S’agissant de la question de notre intégrité territoriale, J’avais affirmé, dès Mon Accession au Trône, notre ferme intention de passer de la phase de gestion proprement dite à une dynamique de changement se déployant à l’intérieur comme à l’extérieur et couvrant tous les volets du dossier ».
(…) « Aujourd’hui, Dieu soit loué, la Vérité, qui finit toujours par supplanter toute autre considération, s’est révélée avec éclat car les Causes justes triomphent inévitablement ».
Par El Mostafa Nazih