De retour au pays, les athlètes réclament leur prime de participation aux jeux africains Ghana 2024
Les 13è jeux Africains ont pris fin le samedi 23 mars 2024. La forte délégation de la RDC à ces jeux africains est de retour dans la capitale Kinshasa dans la nuit de dimanche à lundi. Vers 4h00 du matin, les membres de la délégation sont logés au site d’hébergement du stade Tata Raphaël. Les membres du cabinet du ministère des sports et loisirs a promis des bus devant les conduire à leur domicile.
Mais quelle ne fut pas leur surprise de poiroter au stade Tata Raphaël sans raison apparente. Bon nombre parmi s’étonnent que la même bêtise vécue au Ghana où ils avaient passé la nuit à la belle étoile, puisse se répéter ici au pays.
Depuis que la délégation est sur place, les membres attendent les bus promis par le ministère des sports et loisirs pour les conduire chez-eux à domicile. Ils s’interrogent et demandent si l’on peut considérer cela comme un acte inhumain de la part des autorités ou un manque de considération car cela ne s’explique nullement. C’est comme si certains sont des congolais et d’autres non.
Un des athlètes ne s’explique pas qu’ils sont arrivés à l’aéroport de N’djili depuis 3h00 du matin. Et depuis le Ghana, on nous a dit qu’il faudra le stade Tata Raphaël, on mettra à votre disposition des moyens de transport et vous irez à la banque retirer votre argent. Nous sommes là sans rien. Maintenant il est 12h15’. Nous n’avons vu personne. Sans information. Un silence de mort. On a rien mangé. Et l’on a pas touché nos frais de mission. Entre nous et les footballeurs, c’est comme si eux sont des congolais et nous, on est pas des congolais. Je ne sais pas. Nous tous, nous sommes mécontents. Nous avons ramené des médailles.
D’autres parmi eux sont encore plus critiques que jamais. Ils se rappellent qu’ils se sont préparés dans des conditions très difficiles. Mais par amour pour le pays, ils ont défendu les couleurs du pays jusqu’au bout. Ils ont mouillé le maillot comme on dit. Et ils sont parvenus à glaner des médailles. Malheureusement, de retour au pays, ce qu’ils vivent les révoltent et cela traduit le manque de considération. Jusqu’à 15h00 ils n’ont rien mis sous la dent. Même pas de l’eau à boire. Si c’était les joueurs de football allait-on les traiter de cette manière ?
Les athlètes dames tournent leur regard du côté de Mama Denise Nyakeru en ces termes : ‘’Maman Denise, nous les mamans, soutenez-nous. Nous sommes encore au mois de mars consacré aux femmes. Regarde comme nous sommes-là quand continuera-t-on à jeter le discrédit au pays ?
Barricades pour réclamer leurs frais de mission
Fatigués d’attendre, les athlètes sont montés au créneau. Vers 15h30 ils ont envahi le boulevard Sendwe où ils ont érigé des barricades empêchant les véhicules de passer. La circulation est perturbée. Ils réclament leurs frais de mission en prenant à partie l’actuel ministre des sports Claude François Kabulo Muana Kabulo.
Est-ce normal pareille situation ?
Comment peut-on envoyer à l’étranger toute une délégation sans frais de mission ? En tout cas l’Académie française devra nous aider à trouver le mot qui convient. Puisque ce que vont percevoir les athlètes congolais ne sera pas frais de mission. Ils sont allés en mission, remplis leur mission et ils sont déjà de retour sans toutefois percevoir leurs dus.
Tout le monde sait comment les images montrant les athlètes congolais passant nuit à même le sol et dans la belle étoile, avaient fait le tour du monde dans les réseaux sociaux. Doit-on vraiment continuer ainsi à salir l’image du pays ?
Antoine Bolia