Déficit d’unité de logement: Fatshi répond avec l’ACOPRIM

Avec près de 100 millions d’habitants, une puissante croissance démographique, la Rdc connaît un réel déficit d’unités de logement, particulièrement dans les villes et ce, depuis la disparition de l’Office national de Logement (ONL). Cependant, l’on constate à ce jour, des déficits globaux en logement évalués à 3.945.555 soit 263.039 logements à construire par an. Rien que pour la ville de Kinshasa, les besoins en logement décents sont estimés à 54,4% de déficit global, soit 143.092 logements à construire par an. C’est pour relever ce défi de taille que le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu Mbayu Mukala, dans la matérialisation de la vision du président de la République, a mis en place l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM), un organe technique chargé d’assurer la construction des logements décents et à des prix abordables, de gérer et de réhabiliter le patrimoine immobilier du domaine privé de l’Etat.

La problématique de logement social est l’une des préoccupations majeures du Président de la République. Avec la disparition de la Caisse nationale d’Epargne et de Crédit Immobilier (CNECI), créée en 1971, ainsi que de l’Office national du Logement « ONL », d’une part ; et, l’augmentation exponentielle de la population, d’autre part, la rareté du logement s’est installée dans la durée et un fossé inexorablement creusé entre l’offre et la demande de logement.

Il ressort d’un rapport du Ministère de l’Urbanisme et Habitat que la Rdc accuse aujourd’hui un déficit qui se situe à environ 4.000.000 d’unités de logement qui nous oblige à construire près de 265.000 unités de logement par an.

En guise de réponse, notamment, il a été mis en place trois Etablissements publics, à savoir l’Agence congolaise de promotion immobilière « ACOPRIM », qui est l’organe technique chargé d’assurer la construction des logements décents et à des prix abordables, de gérer et de réhabiliter le patrimoine immobilier du domaine privé de l’Etat.

Cette vision du président de la République devait être concrétisée par le Gouvernement de la République, à travers le ministère de l’Urbanisme et Habitat, que gère M. Pius Muabilu Mbayu Mukala. Appuyée par les partenaires techniques et financiers de Bretton Woods, cette réforme a pour impact d’améliorer l’accès effectif des populations au logement décent et à coût abordable ; et de constituer le cadre de régulation du secteur des logements décents longtemps laissé sous l’égide de l’anarchie à cause des disparités manifestes dans le domaine de l’investissement immobilier.

Nommés par ordonnance présidentielle du 22 mai 2023, les membres du Conseil d’administration de l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM) ont été officiellement installés par Me Meschack Mandefu, Directeur de cabinet adjoint du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat. Ainsi, M. Jean-Pierre Nganda Afumba a été nommé président du conseil d’administration ; M. Kayemba Mukeba, Directeur général et M. Léopold Muyembe, Directeur général adjoint.

A l’issue d’une cérémonie de remise et reprise organisée dans la grande salle de l’ACOPRIM, l’Ingénieur Kayemba Mukeba a pris les commandes de cette Agence étatique, en remplacement de M. Christian Kambale, qui était jusque-là chargé de Missions.

Les 7 piliers de la bonne gouvernance

Après la signature du procès-verbal et l’échange des signataires, le Directeur général Kayemba Mukeba a été installé dans son fauteuil. Dans son discours, il a promis de s’engager à ne ménager aucun effort pour pérenniser l’opérationnalisation attendue de cette Agence depuis des lustres et pour rendre concret son objet. « Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, par l’entremise du ministère de l’Urbanisme et Habitat, notre tutelle sous la direction du Ministre d’Etat son Excellence Pius Muabilu Mbayu Mukala vient de rendre en ce jour opérationnelle l’Agence congolaise de promotion immobilière », indique-t-il.

Comme le stipule le décret-loi N°18/034 du 19 novembre 2018, explique-t-il, ACOPRIM étant un établissement public à caractère scientifique et technique a pour objet principal la construction des logements décents et abordables pour toutes les bourses et des équipements sociocommunautaires de base (écoles, hôpitaux, marchés, alimentation en eau et électricité).

Etant l’organe d’exécution des projets, nos objectifs urgents vont permettre une planification urbaine et rurale transparente, rationnelle, efficiente et efficace répondant aux exigences de développement durable des cités à travers la Rdc.

Nous sommes sans ignorer, avec près de 100 millions d’habitants, unp connaît un réel déficit d’unités de logement, particulièrement dans les villes et ce, depuis la disparition de l’Office national de Logement (ONL).

Cependant, l’on constate à ce jour, des déficits globaux en logement évalués à 3.945.555 soit 263.039 logements à construire par an. Rien que pour la ville de Kinshasa, les besoins en logement décents sont estimés à 54,4% du déficit global, soit 143.092 logements à construire par an.

Le défi étant de taille, que pouvons-nous demander à notre Dieu Jéhovah si ce n’est que la sagesse, la perspicacité et le discernement ?

C’est ainsi que M. Kayemba Mukeba compte articuler sa gestion sur les sept piliers de la bonne gouvernance à savoir: l’obligation de rendre compte, la transparence, l’efficience et l’efficacité, la réceptivité ou réactivité, la prospective, la primauté du droit et la participation.

La vision du Chef de l’Etat dans le secteur de l’Urbanisme et Habitat, étant de voir chaque Congolaise et Congolais de toute classe sociale confondue, disposer d’un logement décent et abordable; chaque ville et cité modernisée ou construite suivant les normes urbanistiques; la résorption des zones de pauvreté urbaine (action d’urgence). Cette vision commence sa matérialisation en ce jour avec l’opérationnalisation de l’ACOPRIM.

Meschack pour des actions palpables

Dans son mot, Me Meschack Mandefu, Directeur de cabinet adjoint et représentant du ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat a affirmé que le chef de l’Etat vient là de réaliser une des promesses de sa campagne électorale. Il l’a matérialisé aujourd’hui par la nomination des dirigeants de cette Agence de promotion immobilière.

A l’en croire, l’ACOPRIM, c’est l’organe technique appelé à apporter une réponse parce que jadis, l’État construisait les logements sociaux via les structures. Il a quand même adressé un message au nouveau comité de gestion, celui de la collaboration, parce que pour que l’on avance avec tout ce que nous aurons comme projets, il faudrait qu’il y ait l’unité dans le travail.

Au-delà de la de la collaboration, il y a la transparence dans la gestion. Parce que s’ils n’ont pas la sincérité dans la gestion, ça risque de créer des problèmes. Alors par conséquent, comme représentant de l’autorité de tutelle, je leur demande d’être transparents, sincères. C’est comme ça que le projet comme ça va venir, ça va aller et nous allons voir les actions palpables. On n’a pas besoin de rester sur des discours chimériques ; mais nous voulons voir la réalité sur terrain.

L’Avenir