Démasqué par la dénonciation mondiale du génocide silencieux des congolais: Kagame saisit le Conseil de sécurité par diversion !

En date du 16 février 2024, dans une lettre adressée à Carolyn Rodrigues-Birkett, Présidente du Conseil de Sécurité de l’ONU, Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, s’oppose au soutien de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) à la Force de la SADC, présente dans l’est de la RDC, et a saisi officiellement le Conseil de Sécurité de l’ONU. Rappelant que le Conseil de sécurité avait demandé à la MONUSCO d’étudier la possibilité de fournir un soutien logistique et opérationnel limité à la Force de la SADC, le diplomate rwandais a demandé au Conseil de Sécurité de ne pas aggraver le conflit dans l’Est de la Rdc en ne révisant pas la demande de soutien logistique et opérationnel à la coalition menée par les FARDC. En outre, le ministre rwandais a dénoncé la durée du conflit dans la région, imputant la faute à la communauté internationale pour avoir négligé les causes profondes du conflit. Dans une tentative pour occulter la vague mondiale des dénonciations du silence mondiale face aux atrocités et massacres perpétrés par l’armée rwandaise dans l’Est de la RDC, le Rwanda accuse donc la communauté internationale. 

Le ministre rwandais a prévenu que le soutien logistique et opérationnel de l’ONU à la SADC encouragerait la RDC à chercher une solution militaire plutôt qu’une solution négociée et pacifique de la crise. Ce qui fait échos au message, le même 16 février 2024, de l’ancien Chef de l’Etat sud-africain Thabo Mbeki, (dont le pays est membre de la SADC), affirmant que la solution au conflit RDC-Rwanda est politique.

Biruta a alerté sur les risques de l’initiative de la MONUSCO, notamment la remise en cause de toute solution pacifique de la crise, la recrudescence de violences ethniques et le danger de conflit régional.

Le Rwanda considère que la SADC manque de neutralité et l’accuse de comprendre, entre autres, les FARDC, la MONUSCO, l’armée burundaise et les rebelles hutus rwandais des FDLR.

Selon un natif du Nord-Kivu réfugié au Burundi, ses allégations relèvent de la diversion car, « dans sa haine du hutu, Kagame considère tout congolais non-tutsi comme FDLR qu’il faut exterminer. Pour manipuler l’opinion internationale, il crie au génocide du tutsi pendant qu’il se donne à cœur à la tuerie des millions des congolais ».

En annonçant son soutien logistique à la force de la SADC, le chef de la diplomatie rwandaise, Vincent Birutha, estime que « l’ONU ferait un mauvais choix ». Il fallait que la MONUSCO condamne les déclarations belliqueuses des présidents de la RDC et du Burundi. L’armée burundaise était la seule des forces de l’EAC à combattre le M23 pendant que le Rwanda renforçait les positions de ces criminelles.

Démasqué, Kagame se fourvoie dans la victimisation

Pourquoi le Rwanda s’oppose au soutien de l’ONU à la Force de la SADC, déployée dans l’Est de la RDC ? Kambale, vivant à Beni dans la partie est de la RDC, estime qu’il ne s’agit que des manœuvres dignes de l’Ubwenge, l’art du mensonge et de la diversion pour distraire le monde et détourné l’attention de l’opinion internationale des manifestations anti occident contre les chancelleries et la vague de dénonciation à travers le monde partie de la CAN. Aussi, « aider l’instrument de prédation anglo-saxonne qu’est la MONUSCO, à rebondir pour ne plus partir malgré toutes les demandes de Kinshasa pour le retrait de la MONUSCO du territoire congolais. Le rwandais a toujours cru que le bantou n’est pas intelligent et oublie vite mais cette fois-ci c’est différent », renchérit un autre originaire de Beni.

Il faut se rappeler que le pays de Paul Kagame a toujours nié soutenir le M23 qui commet des atrocités en RDC. Le Seigneur des mille collines, accusait plutôt le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi de chercher à reporter les élections dans son pays. Comme cela n’a pas été le cas, il a donc fallu changer de narratif et donne ainsi l’impression de craindre que le soutien logistique et opérationnel de l’ONU à la Force de la SADC n’encourage la RDC à privilégier une solution militaire au lieu d’une solution négociée et pacifique de la crise. D’après les enquêtes menées par les experts de l’ONU, la SADC et les FARDC, les deux missiles qui sont tombé dans l’aéroport international de Goma ont été tirés « à partir du Rwanda ». Un acte d’agression qui mérite que la RDC applique le droit de riposte ou de poursuite mais, ‘le voleur qui crie au voleur !’

Le Rwanda « donne l’impression de redouter que le déploiement de la Force de la SADC n’aggrave la situation sécuritaire dans la région en provoquant des violences ethniques et un risque de conflit régional. Pourtant, il a le soutien de la Communauté internationale dont il est le bras séculier. Un coup fourré du génie diabolique ubwenge, de la pure diversion ! », dénonce Kambale.

Ce natif de Beni estime que Paul Kagame qui affirmait être prêt à soutenir une ‘résolution pacifique’ du conflit tout en armant de missile sol-air le M23 et se défendant contre « les menaces des présidents de la RDC et du Burundi de renverser son gouvernement et contre la présence des forces génocidaires rwandaises dans l’est de la RDC », ne donne que l’illusion d’être en position de faiblesse pour ensuite frapper.

En effet, les experts de l’ONU ont déjà mis en évidence le soutien du président rwandais, Paul Kagame, au M-23 et des images de drone ont montré un véhicule rwandais équipé de missiles sol-air au service des terroristes RDF/M23. Entre temps, « Kagame continue de tuer et de jouer la victime », dénonce un membre de la LUCHA qui dénonce en outre que « tout cela se perpétue sous le parapluie des puissances mondiales qui se murent dans l’omerta avec la complicité de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) ».

Alors que la vague des dénonciations, pour dénoncer le silence autour des massacres des congolais par le Rwanda, dont l’épicentre a été la 34ème coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire où les Léopards, lors de la demi-finale, ont exécuté l’Hymne national mains droite couvrant la bouche et deux doigts de la main gauche à la tempe, la MONUSCO a révélé son intention d’appuyer la force de la communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) qui combat, aux côtés de l’armée congolaise, contre les terroristes du Mouvement du 23 mars soutenus par l’armée rwandaise.

Kagame s’oppose ‘vraiment’ au soutien de la MONUSCO à la SADC ?

L’on se souviendra que la date du retrait de la MONUSCO du sol congolais était fixée pour le 08 décembre 2023, cela après des protestations anti MONUSCO, accusée de collaborer avec le M23, pour pérenniser le pillage des richesses minières de la RDC au profit des multinationales occidentales. Alors qu’il était décidé du déploiement des troupes de la SADC lors de la réunion de hauts fonctionnaires du comité ministériel de l’organe de la communauté de l’Afrique australe tenue de le vendredi 3 novembre 2023 à Luanda, conjointement avec les FARDC, la mission onusienne avait annoncé lundi 06 novembre 2023, le lancement d’une opération conjointe avec les FARDC dénommée « Springbok ».

Le springbok (Antidorcas marsupialis), étant une antilope sauteuse d’Afrique australe (région de la SADC), présent en Afrique du Sud, en Namibie, au Botswana et en Angola dont le nom afrikaans signifie : «spring » (sauteur, qui saute) et « bok » (bouc). En présence de prédateurs, l’espèce est en effet connue pour effectuer des sauts verticaux (des rebonds) qui sont vraisemblablement un signal honnête de bonne santé !

« Le choix même de ce nom était un message, alors que les congolais exige le départ de la MONUSCO, celle-ci saisira toutes les occasions qui s’offrira à elle pour rebondir et demeurer en RDC », affirme un partisan du départ de la MONUSCO qu’il considère comme n’étant qu’un instrument des prédateurs qui protègent Kagame dans l’holocauste congolais.

Pour manifester son refus de ce « rebond » de la MONUSCO, la LUCHA avait appelé à un sit-in le 15 novembre 2023 dans la ville de Goma pour réclamer le départ de la mission de l’ONU, et de la force d’Afrique de l’Est (EAC) indexée comme cohabitant et collaborant avec le M23/RDF. La force de l’EAC, dont fait partie le Rwanda et la MONUSCO, devait être remplacées toutes les deux, par la SADC après leurs départs. En apportant son appui à la SADC, la MONUSCO demeure et confirme l’opération « Springbok ».

Willy Makumi Motosia