Députation nationale : La CASE sale la position de l’UDPS contre l’alignement des membres de familles comme suppléants des candidats

La CASE salue la position de l’UDPS contre l’alignement des membres de famille comme suppléants des candidats à la députation nationale. Elle invite le parti présidentiel à aller jusqu’au bout de sa logique en souscrivant à une réforme électorale globale en République Démocratique du Congo.

La Commission Électorale Permanente de l’UDPS a donné sa position sur le phénomène de suppléance des candidats à la députation nationale pour lequel elle souhaiterait apporter des rectificatifs afin de normaliser le comportement politique des dirigeants de demain. En soumettant ses propres candidats à une obligation d’équilibre géopolitique par rapport à leurs suppléants directs, l’UDPS comprend enfin que le processus manchot et qu’il est temps de le redimensionner.

La CASE salue cette prise de conscience tardive du parti présidentiel et encourage ses dirigeants à aller jusqu’au bout de leur logique en initiant une proposition de réforme électorale qui touchera notamment aux aspects spécifiques des conditionnalités applicables aux candidats dans le choix de leurs suppléants. Car, la manœuvre interne au seul parti UDPS ne suffira pas à sauver toute une nation sacrifiée par une réforme électorale taillée sur mesure par l’Assemblée nationale dans le but de privilégier un seul camp politique.

Si l’UDPS perçoit enfin les effets néfastes de la dérive électorale, elle devrait prêcher par l’exemple en prenant ses responsabilités dans le sens de désigner le mal par son nom et dans sa nature. Toutes les hérésies politiques et techniques du processus électoral en cours sont la conséquence logique d’une réforme électorale bâclée puisqu’embrigadée par un courant politique.

La CASE invite M. Augustin Kabuya Tshilumba, Secrétaire Général de l’UDPS à se ressaisir et à soumettre au parlement une proposition globale de solution au processus électoral. Il s’agit de la remise en cause holistique du processus électoral qui partirait de nouvelles réformes de la législation électorale, de la réouverture du processus de désignation des animateurs légitimes de la CENI et de la Cour Constitutionnelle et de l’audit administratif, technique et financier de la CENI.