Députation nationale: Le compte à rebours a commencé

Conformément au calendrier électoral rendu public le 26 novembre 2022, c’est ce 25 juin 2023 que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) va convoquer l’électorat pour la députation nationale. L’information a été livrée à la presse par Mme Patricia Nseya, Questeur de la Centrale électorale, qui ajoute que les Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC) à la députation nationale seront ouverts et opérationnels du 26 juin 2023 au 15 juillet 2023, soit 20 jours (cfr ligne 46 du calendrier électoral).

C’est ainsi que la CENI rappelle que conformément à l’article 120 de la Loi électorale en vigueur, la liste de candidats à l’élection des députés nationaux est présentée par un parti politique ou par un regroupement politique. Les personnes indépendantes, elles, se présentent individuellement.

Nul ne peut être candidat aux élections législatives, s’il ne remplit les conditions ci-après: être de nationalité congolaise ; être âgé de vingt-cinq ans révolus à la date de clôture du dépôt des candidatures ; jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques; avoir la qualité d’électeur ou se faire identifier et enrôler lors du dépôt de sa candidature ; avoir un diplôme d’études supérieures ou universitaires ou justifier d’une expérience professionnelle d’au-moins cinq ans dans le domaine politique, administratif ou socio-économique.

Soulignons à cet effet, que l’article 121 de la loi précitée précise que les candidats aux élections des députés nationaux font acte de candidature auprès de l’Antenne de la Commission électorale nationale indépendante.

Cette déclaration de candidature comprend : l’original de la lettre de consentement conforme au modèle fixé par la Commission électorale nationale indépendante et signée par le candidat ; une fiche d’identité suivie d’un curriculum vitae détaillé, le tout se terminant par la formule : « Je jure sur l’honneur que les renseignements ci-dessus sont sincères e exacts » ; quatre photos format passeport ; un symbole ou logo par parti politique ou par regroupement politique ; les noms des deux suppléants.

Sont jointes à la déclaration de candidature les pièces ci-après : une photocopie de la carte d’électeur; une photocopie de l’acte de naissance ou de l’attestation de naissance ; une preuve de paiement, dans le compte du Trésor public, des frais de dépôt de candidature non remboursable de 1.600.000 francs congolais par siège ; l’original de la lettre d’investiture du candidat par son parti politique ou son regroupement politique ; une photocopie certifiée conforme du diplôme d’études supérieures ou universitaires ou de l’attestation en tenant lieu de l’attestation justifiant d’une expérience professionnelle d’au- moins cinq ans dans le domaine politique, administratif ou socioéconomique.

C’est au regard de tout ce qui précède que la CENI invite les partis politiques et les regroupements politiques légalement constitués ainsi que les candidats indépendants, à apprêter déjà leurs dossiers de candidatures conformément aux dispositions des articles 9, 10, 12, 21, 22,115 à 127 de la Loi électorale et aux dispositions pertinentes des Mesures d’application de la Loi électorale.

Mieux se préparer

Même si l’environnement reste envenimé par les manifestations d’une certaine opposition en panne de discours et qui a peur des élections, nombreux sont les partis politiques et regroupements de l’Union sacrée de la nation qui se préparent en conséquence pour que leurs candidatures soient déposées dans les délais. Ils sont ainsi encouragés par le vote du projet de loi portant répartition des sièges par l’Assemblée nationale, et qui poursuit son parcours de maturité au Sénat. Une fois promulguée, les différents candidats n’auront d’autres choix que d’entrer en compétition, pour obtenir le vote de la population congolaise.

Même si certains découragent les uns et les autres disant que les noms des élus sont déjà connus, il importe de préciser que le Bureau de Denis Kadima a travaillé sur sa crédibilité sur le plan international et national. C’est ainsi qu’il n’a pas hésité de se plier à l’audit international du fichier électoral réalisé par des acteurs recrutés et qui ont validé le fichier de la CENI, moyennant quelques retouches.

En lieu et place de vouloir à tout prix ternir l’image du Gouvernement et de la CENI, il est de l’intérêt de l’opposition de bien préparer ses dossiers, avant de les déposer à la CENI au moment voulu. Sinon, les opposants n’auront que leurs yeux pour gémir.

Jean-Marie Nkambua