Derniers hommages à l’Editeur José Nawej : Me Clément Kitengye préconise une distinction posthume ‘’Journaliste modèle’’
L’Editeur et Directeur de Publication du journal ‘’Forum des As’’ José Nawej Mudang repose, depuis samedi, à la Nécropole entre Terre et Ciel (NETEC/N’Sele). L’inhumation est intervenue après les derniers hommages au funérarium de l’hôpital du Cinquantenaire sis commune de Kasa -Vubu, d’où est parti le cortège funèbre. Familles, sympas, collègues de service et professionnels de média se sont mobilisés nombreux à cette occasion. Les membres de la grande communauté Rund (Grand Katanga) de Kinshasa a également effectué le déplacement, afin de pleurer un frère. Des officiels ont également honoré de leur présence la cérémonie d’adieu, autour du couple patron Bovéry de Forum des As : l’honorable Modeste Bahati Lukwebo, MM. Pius Muabilu Mbayu, Patrick Muyaya Katembwe et Jean-Marie Ntantu Mey, respectivement président du Sénat, ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat, ministre de la Communication et Média et ministre honoraire des Transports et Voies de Communication.
Le président du Congrès national pour la République (CNR), Me Clément Kitengye Kisaka, dans sa suite, son directeur de campagne Franck Ambangito, a conduit une délégation du parti. Dans un témoignage poignant à la presse, il a préconisé une distinction posthume de ‘’journaliste modèle’’. ‘’J’ai connu l’illustre disparu en 1993. Un très bon analyste politique doublé d’éditorialiste qui savait manier sa plume. Un licencié de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la Communication (Ifasic/Kinshasa), Option : Relations publiques’’, a-t-il confié. Et d’ajouter : Il savait tellement s’y prendre dans ses papiers que d’aucuns le considéraient plutôt comme un produit des Sciences Pô à l’Université de Kinshasa, Unikin. En effet, le regretté a su donner de la valeur à la presse écrite dans le contexte congolais. En plus de la décoration prévue par la Chancellerie des Ordres nationaux, je propose une distinction posthume de ‘’journaliste modèle’’, a-t-il relevé.
En effet, Dieu sait donner, il sait aussi reprendre, renseigne une sagesse biblique. Il lui a plu de rappeler dans son Ciel l’âme de son enfant Nawej prénommé José. Ce père de famille a rompu samedi 29 octobre dernier à Kinshasa, sa santé ayant connu une dégradation. Avec cette disparition, le quotidien ‘Forum des As’ est amputé de son éditeur. La presse congolaise regrette, pour sa part, un observateur avisé de la vie politique. Le regretté connaissait le microcosme politique congolais et maints acteurs politiques échangeaient avec lui.
‘’Jésus Christ est Vie parce qu’il ne permettra pas que nous perdions la vie nouvelle acquise’’
Le craquement d’un gros arbre produit des échos aux confins du village. En effet, ce qui est survenu conforte la sentence exprimée par le sage Ecclésiaste (3 ; 1,3) : ‘’Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. Un temps pour naître, et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté’’.
En effet, le pasteur Jean Tshabo de l’église ‘’Pierre angulaire’’ de Lemba, a exhorté l’assistance sur la rencontre de Jésus et Marthe à Béthanie, où était Lazare qu’il avait ressuscité. (Jean 11). ‘’Jésus Christ n’est pas allé à Béthanie uniquement pour ressusciter Lazare ; mais aussi pour produire dans le cœur de Marthe une résurrection spirituelle. Dans la mesure où, sa question à Marthe est source de vie. Jésus Christ est Vie parce qu’il ne permettra pas que nous perdions la vie nouvelle acquise.
Le prédicateur a chuté par une question d’interpellation lancée à l’assistance : Croyez-vous que Jésus Christ est Résurrection et Vie ? Quelle est votre réponse ?
Le ministre Muyaya pleure un oncle maternel
Le ministre de la Communication et Média a pris la parole, non sans émotion, présentant l’illustre disparu comme un proche maternel, c’est-à-dire un ressortissant de la tribu Rund dans le Grand Katanga. Après quoi, il a transmis à la famille biologique du regretté les condoléances du Président de la République.
‘’Nawej est parti tandis que l’une de ses filles doit se marier à la fin de ce mois. Et une autre à inscrire dans une université de France’’, a-t-il dit d’entrée de jeu. Et d’enchainer : ‘’Lui, c’était le maître de groupe. Il connaissait les hommes, les femmes et tous les méandres de l’histoire politique de ce pays. Il savait à travers ses éditos parfois tranchants, interpeller voire rappeler à l’ordre. Il était un Rund, très préoccupé des siens. Pour moi, il était co-originaire de ma mère et par lui, j’apprenais en cette langue, la conversation de base : bonjour, bonsoir, attendez un peu, on se revoit bientôt…
Le ministre a terminé en rassurant les orphelins (la famille biologique du regretté et la corporation) de sa présence à leurs côtés. Et de reconnaître la valeur posthume de celui qui, a-t-il insisté, a fait école. C’est une grande perte pour nous, il restera pour nous une référence pour la corporation.
Payne