Des drones de surveillance pour lutter contre lincivisme routier à Kinshasa
Pour résoudre lincivisme routier de la mégalopole Kinshasa, le Commissaire provincial de la police nationale congolaise, le Commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, a annoncé des mesures de surveillance routière dans la capitale. Il sagit de lusage des drones et des caméras de surveillance.
Selon le patron de la Police nationale congolaise, Kinshasa est désormais placé sous surveillance via des caméras. Ceci afin de permettre aux agents de lordre de lutter contre les embouteillages et la circulation des motos-taxis dans la commune de la Gombe. « La police est en train de renforcer les mesures grâces aux nouvelles technologies. Il y a peu, nous avons diminué sensiblement la circulation des motos-taxis à Gombe. Néanmoins, quelques malins profitaient de labsence de la police pour circuler dans cette municipalité. Voilà pourquoi, aujourdhui nous avons largué des drones qui nous ont permis dappréhender quelques motards, y compris leurs passagers », a fait savoir le Commissaire divisionnaire adjoint de la Police nationale congolaise à la presse, après avoir supervisé lessai de ces drones.
Notons que ces mesures concernent aussi les utilisateurs qui sont à la base des embouteillages sur les artères de la capitale. « Tout celui qui sera surpris en train de violer le Code de la route sera arrêté », a prévenu Blaise Kilimbalimba.
Il sied de rappeler quau nombre des problèmes auxquels la ville-province de Kinshasa fait face au quotidien, figurent en bonne place les embouteillages sur les différentes artères. Dès les premières heures de la matinée, des longues files de véhicules et autres engins sont perceptibles dans les artères de la ville, causant des embouteillages monstres, allant jusquà non seulement perturber la circulation routière, mais à tout mis immobiliser.
Plusieurs causes justifient cette situation. Il sagit notamment du mauvais état de routes principales, la mauvaise conduite des chauffeurs à cause de la non maîtrise de Code de la route par les usagers, les tracasseries provoquées par la Police de circulation routière et les agents de la division urbaine de transport.
Ces embouteillages qui résultent de lincivisme routier sont plus visibles dans les heures de pointe à savoir le matin et le soir. Cela constitue un véritable casse- tête, non seulement pour les usagers de la route mais aussi pour le commissariat provincial de la police nationale congolaise.
Des mesures oui mais il faut un suivi permanent
Toutes les autorités politiques, policières et militaires qui se sont succédées à Kinshasa ont déjà pris de telles mesures. Malheureusement, les résultats sont restés mitigés. Des récalcitrants et autres fauteurs de troubles sur la route ont été interpellés et voire leurs véhicules envoyés à la fourrière.
Cependant, ces mesures nont été que de courte durée et les vieilles pratiques reprises avec force. La raison est simple : manque de suivi de manière permanente de ces décisions. Ainsi, il ne faudrait pas que toutes ces mesures apparaissent aux yeux de lopinion publique comme des simples effets dannonce, mais plutôt des décisions, des mécanismes dont le suivi doit être permanent pour réellement restaurer lautorité de lÉtat sur les routes.
Richard Shako