Des images du polisario montrent la présence de miliciens du Sahel
De récentes photos publiées par les séparatistes du polisario mettent en évidence l’implication de ce groupe séparatiste dans la formation et le recrutement de soldats appartenant à des milices paramilitaires originaires de pays d’Afrique subsaharienne.
Plus que jamais le groupe polisario constitue une menace sécuritaire pour l’Afrique et en particulier pour le Sahel, depuis que des preuves de l’implication de ses membres dans la formation militaire et de combat de milices non gouvernementales pesant sur la sécurité des pays d’Afrique subsahariennes.
Les pays du Sahel qui affrontent et font face à la menace terroriste ainsi que celle des groupes rebelles, voyant des régions entières échapper à leur contrôle, sont aujourd’hui directement menacés par le polisario et l’Algérie qui forment ces miliciens sur le sol algérien dans un objectif clair de déstabiliser les Etats.
Les images publiées par le polisario lui-même à l’occasion de ce qu’il a nommé comme une « cérémonie de remise des diplômes de l’école militaire Al-Wali », montrent plusieurs recrues d’Afrique subsaharienne parmi les « diplômés », ce qui pose des problèmes de sécurité et aussi diplomatiques entre ces pays dont les ressortissants sont non identifiés et l’Algérie qui parraine les entraînements militaires, en fournissant la logistique et les accords.
Des sources de Hespress ont indiqué que ces mercenaires formés par la milice séparatiste du polisario sont issus de plusieurs ethnies et probablement originaires des pays du Sahel et de l’Afrique subsaharienne.
Les mêmes sources ajoutent : « Le front polisario a toujours nié son implication dans le recrutement d’enfants mineurs et l’embauche de milices militaires, mais les photos publiées récemment dans lesquelles apparaissaient des soldats africains, et avant cela, des enfants mineurs portant des armes à feu, viennent de les démasquer ».
Des organisations espagnoles ont récemment publié des rapports sur la nature de la composition démographique du polisario et des habitants dans les camps de Tindouf. Ces rapports font ressortir que la majorité d’entre eux sont des non-Sahraouis et viennent principalement des pays du Sahel et de l’Afrique subsaharienne.
Cela expliquerait sans aucun doute les raisons du refus systématique de laisser le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) procéder au recensement des populations des camps de Tindouf par l’Algérie.
Toutes les dernières résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ont exhorté les autorités algériennes à permettre le recensement des populations des camps de Tindouf, en vain.
En juin dernier, à l’occasion de la conférence internationale d’Oslo sur « la protection des enfants en temps de conflits armés », l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a appelé la communauté internationale à prendre des mesures « fermes et urgentes » contre l’enrôlement militaire par le polisario des enfants dans les camps de Tindouf et à empêcher qu’ils deviennent « les extrémistes et les terroristes de demain ».
« Il est consternant de voir que des groupes armés poursuivent, en toute impunité, l’enrôlement forcé et l’endoctrinement des enfants, à des fins terroristes et militaires », a déclaré l’ambassadeur qui a toujours milité pour les droits des enfants, rappelant qu’il s’agit d’un crime de guerre.
Et de poursuivre: « C’est le cas des groupes armés terroristes de Daesh, Al Chabab, Boko Haram, ainsi que le Polisario, qui continuent de violer tous les instruments internationaux du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, et imposent leurs idéologies obscurantistes et leur endoctrinement militaire aux enfants dans plusieurs régions du monde ».