Dialogue engagé : Vers une levée de l’état de siège au Nord-Kivu ?

Avant de quitter la ville de Goma, la Première Ministre a reçu les forces vives de la province du Nord-Kivu, dans la soirée du vendredi 22 novembre 2024. Au menu des échanges figuraient l’évaluation de la situation sécuritaire et socio-économique, ainsi que les questions préoccupantes qui minent la vie des populations locales de cette région du pays.

La Première Ministre, qui a conduit une mission conjointe Gouvernement-Parlementaires dans cette partie du pays pour entre autres évaluer l’état de siège, a également tenu à écouter les doléances des représentants de la population.

Doléances et récriminations des élus

La délégation des députés provinciaux, conduite par le président de leur bureau, Robert Seninga Habinshuti, a dénoncé une fois de plus l’agression rwandaise sur le sol congolais, sous l’étiquette du mouvement terroriste M23. À ce jour, ce groupe armé occupe une partie du territoire de Rutshuru, de Masisi, de Lubero sud et de Nyragongo.

Robert Seninga Habinshuti a souligné que le dispositif transitoire et graduel mis en place dans le cadre de l’allègement de l’état de siège n’a pas produit les effets escomptés. “La volonté de la population est de voir l’état de siège levé. En août 2023, nous avons été invités à une table ronde à ce sujet, où trois propositions étaient sur la table : la levée, le maintien et la requalification de l’état de siège. Tout porte à croire qu’il fallait d’abord entamer un processus”, a déclaré le Président de l’organe délibérant du Nord-Kivu.

Le sens d’écoute de la Première Ministre a ravi ses hôtes, qui ont affirmé soutenir la gouvernance inclusive et participative de la Cheffe du Gouvernement.

Pour leur part, les conseillers communaux ont saisi l’occasion pour soumettre à la Première Ministre des préoccupations liées à leurs frais d’installation et leur rémunération, mais également des récriminations vis-à-vis de l’administration militaire au Nord-Kivu.

Le pays a besoin de tous ses dignes filles et fils

Pour la Première Ministre, le lien du dialogue ne doit jamais être rompu quand on est au service du peuple. Pour restaurer totalement la paix dans l’Est, la République Démocratique du Congo a besoin de tous ses dignes filles et fils. Les informations collectées concernant le dispositif transitoire de l’état de siège seront transmises au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, qui usera de son pouvoir discrétionnaire pour décider de l’avenir des deux provinces concernées.