Dossier brûlant: La 2è édition du Fadam sur une pente raide en voici les raisons

Initialement prévue du 27 mai au 3 juin 2023 à Kinshasa, la 2è édition du Festival Africain des Arts Martiaux ‘’FADAM’’en sigle, a été reportée du 17 au 24 juin 2023. Cependant, entre Me Dominique Saatenang, fondateur et président de la structure et les fédérations des sports de combat devant participer à cette 2è édition, les violons sont loin de s’accorder.

Erick Kindambu, président de la fédération congolaise de Tai Jitsu en dit plus
Ce dernier s’explique : ‘’ Le Fadam est une activité que la Confédération congolaise des sports de combat que je dirige a été reçu avec beaucoup d’enthousiasme au mois de mai 2022. C’est un projet qui nous a été présenté sur papier avec beaucoup des couleurs et beaucoup d’espérance. Et nous avons adhéré à ce projet dans le sens où l’organisateur Me Dominique Saatenang nous avez dit qu’il avait des entrées à la présidence de la république congolaise qui était très intéressée pour relever l’image des arts martiaux et sports de combat national. Et lui ayant une expérience et un carnet d’adresse bien fourni, avec des sponsors officiels de son organisation internationale.

Fort de ces éléments-là, nous nous sommes rapprochés de lui et avons cru en ce projet qui à ce jour n’est qu’un projet sur papier. Et ça va faire un an que nous posons certaines questions d’ordre technique à Me Dominique. Moi j’ai participé à deux réunions très importantes avec lui et jusqu’à ce jour aucune information claire, ne passe.

Rien de précis. Je ne prends pas sur les questions qui font polémique notamment la hauteur de financement de ce projet par la république mais plutôt d’ordre organisationnel. Nous sommes à exactement trois semaines de ce festival, aucune préparation au niveau des fédérations parce que dans le cahier des charges initial qui avait été discuté, il devait être organisé des compétitions dans les provinces comme un championnat national, on lui avait proposé en son temps qu’on utilise simplement les léopards de chaque discipline qui devaient compétir avec les différents pays qui allaient participer. Il a dit oui parce qu’on allait le faire sous forme open. Nous lui avons présenté le cahier des charges au mois de novembre 2022. Et jusqu’à ce jour, aucun mot sur le cahier des charges. Et nous nous sommes un peu inquiétés parce que si vous devez participer à un open mondial, vous devez qu’en même savoir quels sont les pays qui vont participer. Vous devez qu’en même un niveau de préparation. Comme c’est organisé dans notre pays, il faudrait que les athlètes aient un niveau. La prise en charge des arbitres qui doivent être accrédités par les fédérations internationales de chaque discipline. Quand nous posons ces questions-là, Me Dominique reste évasif. Il est incapable de nous donner des réponses claires. C’est ça qui a commencé à nous inquiéter et émettre beaucoup de réserves. Et ce niveau de réserves, nous lui avons posé des questions, malheureusement, avec beaucoup d’arrogance Me Dominique répond qu’il n’a des comptes à rendre à personne. Il nous a parlé du village qu’il allait construire. On lui a posé des questions : où sont les terrains, où seront logés les athlètes, la confirmation du stade des martyrs etc. il nous a jamais brandi des documents. L’artiste musicien Ferré Gola va se produire au stade des martyrs, le 24 juin 2023 et c’est la date de clôture du festival. Toutes ces zones d’ombre, nous ont poussés à dire qu’il y a beaucoup d’inquiétudes à s’associer à un événement qui risque de ternir l’image de la République et de notre président de la République. Il était important pour nous de tirer la sonnette d’alarme’’.
Au regard de l’évolution des choses, l’on n’est en droit de se poser des questions si les deux parties vont trouver un terrain d’attente et surtout si cette 2è édition aura finalement lieu ? Dossier à suivre.
Antoine Bolia