Dossier brûlant : Spoliation d’un immeuble du ministère des Sports situé sur l’avenue de l’Enseignement N°210 

Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, la Direction des Activités Physiques et Sportives ‘’DAPS’’ a été déguerpie depuis un certain temps de l’immeuble situé sur l’Avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu suite à un jugement rendu par défaut. Et depuis, la D.A.P.S est devenue un SDF au stade des Martyrs où agents et cadres travaillent sous le bêton. Le comble, tous les dossiers administratifs, les ordinateurs et autres se retrouvent toujours dans l’immeuble querellé. Comment en est-on arrivé à cette situation et qui en est responsable de cette situation incommode pour le ministère des sports ? Voilà autant de questions qui nous ont poussés à mener des investigations. La conclusion fera réfléchir plus d’un de nos lecteurs.

Genèse du dossier

A l’époque, Monsieur Muhona, prend la tête du ministère des Sports qui à son avènement ne disposait pas assez des bâtiments. Comme à l’époque le ministère s’appelait Jeunesse et Sports, le ministre Muhona trouve que dans ses crédits, il y avait la partie jeunesse qui avait de l’argent. C’est ainsi qu’il va lancer un appel d’offre pour acheter deux bâtiments.

Deux personnes se sont présentées pour lui proposer l’achat de leur bâtiment respectif. Le 1er qui est arrivé, c’est l’ancien propriétaire de l’avenue Dima N°10, commune de Kinshasa. Acheté par un même bon d’engagement. Et le 2è propriétaire, c’est un certain Kulumba, un ancien ministre de l’époque va lui donner sa maison de l’avenue de l’Enseignement N°210 dans la commune de Kasa-Vubu. C’est ainsi que le ministre Muhuna va établir un bon d’engagement en bonne et due forme. Et les deux messieurs Kulumba et le propriétaire de Dima ont perçu leur argent à la banque centrale.

Il faudra aller voir l’époque où Muhona est devenu ministre des Sports et Loisirs, certainement 1968, 1969 et 1970. C’est ainsi que Dima est devenu le siège des fédérations sportives et ensuite, l’avenue de l’Enseignement où Muhona va mettre les services. Il y avait les services des sports. Un moment donné on a affecté la Fezafa. Tout le monde connait cet endroit comme étant le siège de la Fézafa parce que c’était un immeuble de l’Etat. Pendant tout le temps que la Fezafa était là, c’était le siège des fédérations sportives que Muhona avait acheté. Papa Kulumba vivant n’a jamais posé un problème. Au contraire, on va découvrir que l’argent qu’il a perçu de la vente de cette maison lui a permis d’aller terminer sa dette à l’ONL. Il est parti dans l’eau delà sans remord.

Quand le fils Kulumba vient créer la zizanie avec un réseau maffieux cherchant à corrompre l’ancien SG Okito 

Ensuite viendra le fils Kulumba qui viendra s’associer avec un ancien ministre provincial. Ces derniers se sont présentés un jour au bureau de l’ancien SG aux Sports Barthélémy Okito. Lui proposant même un pourcentage pour qu’on vende cette maison. Le SG Okito refusa de spolier un bien de l’Etat. Et voilà, ils ont commencé leurs opérations. Le SG OKito nous précise : ‘’Vous pouvez vous imaginer : le ministre des Sports à Kinshasa, le Secrétaire général aux Sports à Kinshasa, mais eux vont gagner tous les procès par défaut. En fait, c’est un réseau. A l’époque, le Rais Kabila avait instruit son cabinet pour bloquer toutes ces manœuvres. Et ce groupe des maffieux se sont tus parce qu’ils sont constitués un réseau maffieux avec les avocats, les juges…finalement ils ont échoué. Ils sont allés chercher le déguerpissement au niveau du Général Kasongo. Ce dernier connaissant la vérité que c’est un bien de l’Etat, il a refusé d’exécuter ce déguerpissement rempli des jugements par défaut et toutes les manœuvres. Et finalement, comme je les ai bloqués et je connaissais le dossier. Ce qui est grave dans ce dossier, ces maffieux ont pu récupérer l’acte de vente ici au ministère des Sports. Tous ceux qui ont travaillé à l’intendance du ministère des Sports, ont vu l’acte de vente. C’est l’acte de vente signé par Kulumba. Mais malins, ils ont pu corrompre et racheter tous ces actes de vente. Malheureusement, comme on dit en français le crime n’est pas parfait. A l’époque du ministre Claude Nyamugabo, le gouvernement avait décidé et autorisé que tous les biens de l’Etat devaient être normalement couverts par le titres de propriétés. Normalement, chez l’Etat, l’ITPR qui inventorie tout ce qui est patrimoine de l’Etat. Vous y trouverez à l’ITPR que Dima et enseignement sont patrimoines de l’Etat. Il y avait un Directeur qui s’appelait Kasereka qui a gardé l’acte de vente et qui est allé remettre au ministre Claude Nyamugabo, cet acte de vente. C’est ainsi que le ministre Kisimba va établir un certificat d’enregistrement en bonne et due forme. Mais suite au groupe maffieux, ils sont parvenus à avoir, ils ont transformé en disant que le sport était locataire. Ils ont fabriqué des lettres. Finalement, avec la complicité des certaines autorités qui tenaient à faire partie aussi du partage, ils ont sacrifié cette maison de l’Etat. C’est ainsi que profitant de mon départ, comme personne ne suivait plus rien. Ils sont allés prendre un greffier ou un huissier qui avec la complicité de certains agents, bêtement comme ça, ils ont laissé et ils se sont investis’’.

Barthélémy Okito SG honoraire aux Sports et Loisirs est catégorique : ‘’L’immeuble de l’avenue de l’Enseignement N°210 est un bien de l’Etat’’

Secrétaire général honoraire aux Sports et Loisirs, M. Barthélémy Okito Oleka nous a tout de même donné sa conclusion sur le dossier de l’immeuble de l’avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu. SG Okito : ‘’En conclusion, les bureaux de Dima N°10 dans la Commune de Kinshasa et de l’avenue Enseignement N° 210 dans la commune de Kasa-Vubu sont bel et bien propriétés de l’Etat congolais payés à la Banque centrale par le ministre Muhona et qu’on tente de spolier actuellement’’.

Que dire de plus ?

Les choses sont claires comme l’eau de source. Le ministre François Claude Kabulo Muana Kabulo a tout intérêt à s’investir pour que le ministère partant l’Etat congolais retrouve son droit de propriété et que le groupe des maffieux soit mis hors d’état de nuire.

Antoine Bolia