Dossier Chérubin Okende : Un montage pour discréditer les renseignements militaires
Plus de deux mois après la mort Chérubin Okende, député national et collaborateur de l’opposant Moïse Katumbi, les enquêteurs n’ont toujours pas rendu leur rapport sur les circonstances du décès.
A la grande surprise, un document qui se présente comme un rapport de l’ANR circule dans les réseaux sociaux et relayé par une certaine presse, affirme que l’ancien ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, élu de la Lukunga serait mort asphyxié dans les locaux de la DEMIAP.
Des sources sûres renseignent pourtant que cet homme politique rompu n’avait aucun problème avec les renseignements militaires du pays et, puis que n’ayant jamais été invité pour une quelconque affaire concernant la sureté de l’État.
L’opinion est convaincue qu’il s’agit là d’un montage qui vise à discréditer les services de renseignements de la République démocratique du Congo en les opposant afin de mieux désorienter l’opinion publique, surtout en cette période préélectorale.
Notons en outre que le Général-major Christian Ndaywel chapeaute les renseignements militaires congolais puisque n’ayant que la seule et unique nationalité congolaise.
Il est constaté que depuis l’arrestation de Salomon Kalonda, les renseignements militaires sont victimes d’une campagne de sape dans les médias proches de Moïse Katumbi, dans le but de nuire à la réputation de ce service et de ses dirigeants.
Pour rappel, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, avait convoqué en urgence, ce 13 juillet 2023, une réunion de sécurité, à son cabinet, pour tabler sur le cas de la mort du Député national Chérubin Okende, dont le corps a été retrouvé sans vie dans sa voiture ce matin.
Avaient pris part à cette réunion, le ministre des Droits humains, le ministre de la Communication et Médias, le vice-ministre de l’Intérieur, le Commandant de la 14ᵉ région militaire, le général de Brigade Stazin Kazimu, l’administrateur de l’ANR, le DG de la DGM, le Commissaire général adjoint de la PNC en charge des opérations, le Commissaire provincial de la PNC.
Faisant le compte rendu de cette réunion, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, avait déclaré ce qui suit devant la presse : “Nous sommes tous sous le choc, le Président de la République en premier, le Premier Ministre et nous tous membres du Gouvernement, y compris toutes les autorités réunies ici. Sûrement toute la communauté congolaise de voir cet acte ignoble posé contre l’un de nos collègues, il y a quelques mois, à savoir l’honorable Chérubin Okende Senga. Le Premier Ministre a voulu réunir très rapidement tous les responsables des services de sécurité pour faire le point de la situation. Au-delà du message de condamnation et de condoléance qui a été fait, parce qu’il faut faire diligence pour qu’une enquête minutieuse puisse être faite.
Dans cet ordre d’idées, avait indiqué le porte-parole du Gouvernement, il y a une enquête préliminaire qui a déjà commencé au niveau de la police nationale. Mais, il a été convenu, au niveau de cette réunion, que ça sera une commission d’enquête plus large qui impliquera tous les services. Nous avons convenu que nous allons associer à cette enquête des services étrangers des pays amis pour qu’en toute transparence et très rapidement, nous puissions faire la lumière sur ce crime odieux qui arrive dans un contexte où nous étions déjà sous vigilance.
Pour honorer la mémoire de Chrétien de grande foi de Chérubin Okende, l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo avait, le 25 juillet 2023, conseiller de laisser la vérité s’exprimer à son rythme sans intrusion et interférence intempestive. Car la mort de Chérubin est une preuve que l’homme est intrinsèquement inintelligible tant grande est sa capacité de faire le bien suprême ou le mal absolu sans raison apparente.
L’Avenir