Dossier cyclisme : Coach Sumbu Mattys fait un tour d’horizon du cyclisme congolais et réponds aux questions brûlantes

Sumbu Masala Mattys Pierre, est ce technicien congolais qui est demeuré si longtemps entraineur principal de l’équipe nationale de cyclisme doublé en même temps de la fonction de Directeur Technique National de la RDC.

En d’autres termes, au sein de l’équipe nationale il jouait plusieurs rôles : Directeur sportif, mécanicien, soigneur et diététicien. C’est sur base de sa longue expérience qu’il répond aux nombreuses questions d’actualités dans les lignes qui suivent.

Quels sont les bons résultats récoltés par le cyclisme congolais pendant votre règne ?

Coach Sumbu : ‘’Nous avons eu des bons résultats. Des 1ère place au classement par équipe, de 2è place et médaille de bronze aux Jeux Africains à CAP Town en Afrique du Sud en 1997. Les 7 coureurs congolais classés suivant leur catégorie respective ont reçu des médailles et trophées. Les preuves existent. Au Cameroun, le Président Paul Biya et sa femme sont toujours contents de me revoir. Et j’ai reçu plusieurs cadeaux de cette maman’’.

Quid de l’évolution du cyclisme actuellement

Coach Sumbu Mattys : ‘’C’est difficile. Le dernier voyage que j’ai effectué c’était les Jeux Africains au Maroc. Au départ, il y a eu 146 coureurs et 176 km à compétir. La moyenne était de 46 Km/h. La RDC était classée parmi les 10 premiers. Les Erythréens, eux-mêmes les marocains étaient classés après nous. C’était une compétition de haut niveau où l’ancien SG des sports et Loisirs Barthlémy Okito était témoin oculaire parce qu’il avait vécu cette compétition. Les commissaires de l’UCI m’avaient apprécié et encourager. Quand je passais les interviews aux chaines internationales TV5, France 24, RFI, chaine camerounaise, Sénégalaise et autres s‘étaient dit que c’est vrai que je leur ai promis que pour faire sortir un champion, il faut minimum 5 ans et maximum 10 ans. On avait pas atteint 10 ans, ils ont vu le talent des coureurs congolais. Est-ce que le niveau-là que nous avons atteint, c’est le même niveau actuellement ? J’ai vu les résultats aux 9è Jeux de la Francophonie, nos U20 ont fait moins. Et j’ai demandé aux commissaires ils n’arrivaient pas à me donner la moyenne juste. En termes clairs, je peux me bomber le torse, depuis que je suis tombé malade, le niveau de notre cyclisme a baissé. Remettez-moi ma santé pour que j’amène nos U20 là où j’ai prévu de les y conduire. Je suis malade mais je suis envié par d’autres pays’’.

Que pensez-vous de l’avenir du Tour cycliste international de la RDC ?

Coach Sumbu : ‘’Si les autorités suivent, je l’avais déclaré lors de passation de pouvoir entre Joseph Kabila et Fatshi Béton. J’avais dit. Les œuvres que l’autre a exécutées si c’est bon, il faut continuer avec ça. J’ai voulu  que le président Fatshi puisse continuer avec le tour cycliste International de la RDC. Lui-même Fatshi fut un amoureux du cyclisme. Nous étions avec eux à la 10è rue Limete sur Zinnias. Il nous voyait dans les équipes où nous prestions Marbreza, Azda etc. Ils étaient petits avec le Remy Massamba. Ils suivaient les courses à Limete. Et l’on a organisé plusieurs courses à Limete. Il aimait le vélo. Ce n’est pas seulement le football comme il le fait aujourd’hui. Il connait les histoires du vélo. Je lui suggère de ressusciter le Tour Cycliste International de la RDC que ça soit continuel chaque année. Un Tour Cycliste dans votre pays démontre aux autres que dans ce pays il y a la paix. Là où on prétend que les gens n’arrivent pas, vous arrivez et organiser une course. Les étrangers qui arrivent vont se poser la question qu’on nous a dit qu’il y a la guerre ici. Nous arrivons et nous ne voyons rien. Ils emporteront la nouvelle dans leur pays. Ça montre la visibilité du pays sur tous les plans comme l’a fait la francophonie. Vous avez vu comment les étrangers étaient contents. Il faut donc toujours penser au Tour. Il faudra que nous continuons parce que les autres pays sont à leur 40è anniversaire, 60è etc. Le Tour de France à plus de 100 éditions. Pourquoi pas que chez-nous ça soit aussi continuel ?

Il y a dissension ici à Kinshasa entre la Ligue et une entente créée en violation des textes et est allée représenter le pays à l’étranger mais avec le maillot de l’équipe nationale. Est-ce faisable selon vous ?

Coach Sumbu : ‘’Je dirai que le cyclisme est gravement malade. Il faut venir avec vos contributions. N’amenez pas des draps pour enterrer le cyclisme. Le manque des connaissances est à la base de beaucoup des choses. Chaque discipline a ses règles. On devrait en principe avoir 4 ententes. L’existence de l’entente Lukunga n’est pas mauvaise. Mais il y a une procédure à suivre. Jamais l’entente peut enjamber la ligue avant de faire quelque chose. Même si vous demander une invitation à l’étranger, il faut que la ligue et la fédération soient saisies. Et c’est la fédération qui vous donnera l’autorisation de sortir. Et si vous allez à cette compétition. Vous pouvez vous habiller en couleurs nationales mais avec les écrits avec le nom de l’équipe. On ne doit pas brûler les étapes. L’entente, la ligue est au-dessus d’elle. La Ligue, la fédération est au-dessus d’elle. La fédération, la CAC est au-dessus d’elle et elle, l’UCI est au-dessus d’elle. Les gens qui ne connaissent pas mettent les autres en erreur. L’idée est bonne pour l’encadrement des jeunes. Mais on doit suivre la règlementation sportive selon l’UCI’’.

Mot de la fin

Coach Sumbu : ‘’Ce qui fait mal, le président de la fédération m’a laissé en dessous de l’arbre quand il m’avait dit de passer chez-lui prendre l’argent. Jusqu’aujourd’hui, il ne rentre pas. Si on suit la règlementation, notre fédération est hors mandat. Le mandat est de 4 ans. Elle a dépassé 4 ans. Il n’y a pas que moi qui ai de dettes à la Fécocy. Il y a aussi les hôteliers et autres personnes. Moi j’attends le président de la Fécocy pour qu’il me donne mon argent. C’est l’argent de ma poche. Et même les cyclistes, la Fécocy leur doit de l’argent. Le dernier Tour Cycliste international de la RDC, la Fécocy doit aux cyclistes plus de 4900 $ pour distribuer à l’équipe A composée de 6 cyclistes, ravitailleurs et les mécaniciens. Il faudra qu’on arrange la fédération au risque de laisser mourir la discipline. Si ceux qui dirigent actuellement ne vont plus se représenter, les autres candidats sont appelés à déposer leurs candidatures. Les bons dirigeants sont partout Kinshasa, Katanga, Nord-Kivu, Maniema etc.

La volonté que moi j’avais, pour dire vrai, je n’ai vu personne faire de même. Si je recouvre ma santé, je dois poursuivre mon œuvre pour le bien être de notre discipline le cyclisme. Ma doléance je l’adresse au président de la république, à sa maman Marthe qui suivait aussi les courses. Je n’oublie pas la première dame Denise Nyakeru. Qu’ils me soutiennent pour que j’aie la guérison. C’est honteux à mon rang de dignitaire de ce pays, médaillé de la chancellerie des ordres nationaux, puisse venir pleurnicher à la télévision et à la presse en général. Venez essuyer mes larmes. Ça sera l’honneur de notre pays. Ailleurs on parle de mon état de santé. Où irai-je avoir un autre papa ? Que le ministère des sports et loisirs trouve une solution à mon cas. Celui qui veut me voir n’a qu’à me contacter au numéro 0998449319. Ceux qui m’ont soutenu Honorable André Kimbuta je suis dans la nécessité. Thomas Luhaka vous qui me soutenez pendant les entrainements, je suis dans le besoin. Honorable Neron Mbungu et les autres autorités Colonel Obi, Colonel Nyimbu, procureur Pierre, procureur Labi, Procureur Bilolo et plusieurs Docteurs, groupe des Libanais qui m’ont toujours soutenu, Malta Forest,  je suis malade et soutenez-moi’’.

Antoine Bolia