Drame à Kinshasa: Un jeune écolier tue son condisciple à l’école Mme de Sévigné à Limete 

Kinshasa s’est réveillé le jeudi 12 septembre 2024 sous le choc avec l’information du décès d’un jeune écolier après avoir été poignardé plusieurs fois à la poitrine avec un objet tranchant métallique à la forme d’un stylo par son condisciple pendant qu’ils se trouvaient à l’école. Le fait tragique s’est produit le mercredi à l’école Mme Le Sévigné, extension de Limete, 1ère rue industrielle, dont le promoteur est l’acteur politique, Willy Bakonga Wilma, ancien ministre des Sports et loisirs et cadre du PPRD.

En effet, selon les témoignages recueillis et recoupés des diverses sources, tout serait partie d’une dispute entre écoliers où la victime et un de ses condisciple taquinaient régulièrement un autre écolier de leur classe de teint claire et qui serait de nationalité libanaise en le traitant d’étranger. Et face à ces provocations, ce dernier a voulu se défendre. Et voilà pourquoi il a usé de cet instrument métallique en les poignardant tous deux.

Le jeune Rayanne Badila, élève en 8ème année et âgé de 12 ans a succombé à ses blessures et l’autre écolier est interné à l’hôpital Saint Joseph, car blessé aussi grièvement et le jeune meurtrier serait déféré au Tribunal pour enfant. Cette tragédie non seulement a plongé les Kinois dans l’émoi par son caractère inhabituel, mais aussi a laissé place à plusieurs interrogations dont les réponses ne sont pas encore données. Comment un élève peut disposer d’un tel objet tranchant à la forme de stylo ? D’où l’a-t-il obtenu ? Où étaient les responsables de l’école quand le fait s’est produit ?

Le Reflap appelle à des enquêtes approfondies

Plusieurs organisations de la société civile et de la défense des droits de l’enfant ont levé la voix face à cette tragédie en la condamnant et en demandant des enquêtes approfondies pour établir des responsabilités. C’est le cas du réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole, Reflap qui a lancé un spot aux autorités pour qu’une enquête approfondie soit menée sur les circonstances ayant entourées le décès du jeune Rayanne.

Par la voix de sa coordinatrice, Grâce Israella Ngyke, cette organisation a exprimé sa consternation face à ce drame. «  Nous en appelons aux autorités gouvernementales de notre pays de diligenter une enquête rigoureuse suite au décès du jeune écolier qui a été tragiquement poignardé mercredi en plein cœur par l’un de ses camarades de classe », a plaidé Grâce Israella Ngyke.

Il faut signaler que ce drame relance le débat sur la sécurité au sein des établissements scolaires et sur la prévention des violences entre élèves. De nombreux acteurs de la société civile, ainsi que des parents, ont exprimé leur indignation et leur inquiétude face à la montée de la violence juvénile. D’où il faut renforcer les mesures de sécurité dans les écoles et instaurer des mécanismes de prévention efficace, tels que des programmes de sensibilisation et d’accompagnement psychologique des élèves dans les écoles.

Par ailleurs, cette affaire pourrait également servir de catalyseur pour que les autorités revoient les politiques en matière de gestion des conflits et de comportements violents au sein des établissements scolaires.

RSK