Du 23 février au 1er mars 2024: Le Franc congolais a enregistré une légère dépréciation de 0,5% à l’indicatif et de 0,04 au parallèle

Plus de peur que de mal. Contrairement à ce qu’a annoncé une certaine presse fanatique du sensationnel à Kinshasa, dans la semaine du 23 février au 1er mars 2024, la monnaie nationale a connu une légère dépréciation de 0,5% à l’indicatif et de 0,04 au parallèle, situant les taux de change à 2.757,9 CDF et 2.755,1 CDF pour 1 dollar américain respectivement. Voilà qui a poussé la Banque centrale du Congo (BCC) à recommander notamment la poursuite de la mise en œuvre des mesures de stabilisation prises par le Gouvernement et par la Banque centrale, le maintien du durcissement de la politique monétaire par la BCC, etc.

La croissance mondiale est projetée à 3,1% en 2024 et à 3,2% en 2025 ; les prévisions pour 2024 étant supérieures de 0,2 point de pourcentage à celles faites en octobre 2023 en raison principalement de la résilience plus forte que prévue aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays avancés, indique la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC), pour la semaine du 23 février au 1er mars 2024.

Et la même source d’ajouter, en ce qui concerne le contexte international que l’inflation diminue plus rapidement que prévu dans la plupart des régions, en raison de la résolution des problèmes liés à l’offre des biens et services, et grâce à la mise en œuvre des politiques monétaires restrictives dans ces régions. Ainsi, l’inflation mondiale devrait baisser à 5,8% en 2024 et à 4,4% en 2025.

Au sujet des cours des principaux produits exportés et importés par la Rdc, notons que le prix du cuivre a connu une baisse hebdomadaire de 0,2% et celui du cobalt a augmenté de 0,12% ; établissant les cours nominaux à 8519 Usd et de 28.205 Usd la tonne respectivement. Il y a lieu de relever que le cours du cuivre a été en hausse depuis le début du mois de février avant de connaître un léger fléchissement au 1er mars. Par contre, le cours du cobalt est demeuré stable sur la même période.

Au même moment, les prix du blé et du riz ont connu des baisses hebdomadaires de 2,4% et de 1,2% ; situant les cours à 205,48 Usd et à 409,27 Usd la tonne respectivement. Cependant, le prix du maïs a progressé de 3,4% établissant le cours à 429,12 Usd la tonne.

La croissance pourrait atteindre 5,7% entre 2024 et 2025

Evoquant l’évolution des principaux indicateurs macroéconomiques de la Rdc, la note de conjoncture qui parle de l’évolution des principaux indicateurs macroéconomiques de la Rdc, démontre que les dernières projections montrent que, sous l’effet de la bonne tenue des activités dans la branche extraction, la croissance économique en Rdc pourrait atteindre 5,7% en 2024-25.

Du côté de l’inflation hebdomadaire, l’on apprend qu’elle s’est située à 0,23% au cours de la semaine sous étude contre 0,18% ma semaine précédente. En rythme mensuel, le taux d’inflation s’est inscrit sur une tendance baissière venant de 5,79% en août 2023 à la fin février 2024 ; et ce, reflétant principalement l’orientation restrictive de la politique monétaire. En cumul annuel, l’inflation a atteint 2,73%.

Quant au comportement du taux de change, il faut noter que la dernière semaine du mois de février de l’année courante est marquée par la stabilité sur les deux segments du marché des changes, reflétant principalement la poursuite de la mise en œuvre des mesures de stabilisation prises par le Gouvernement et par la banque centrale du Congo. En effet, la monnaie nationale a connu une légère dépréciation de 0,5% à l’indicatif et de 0,04 au parallèle ; situant les taux de change à 2.757,9 CDF et 2.755,1 CDF pour un dollar américain respectivement.

Dans ce contexte, la BCC cite comme facteurs de risque au plan externe, les incertitudes liées à la crise russo-ukrainienne et la guerre au Proche orient. Au plan interne, la poursuite du conflit armé à l’Est du pays et ses conséquences.

C’est ainsi qu’il est recommandé la poursuite de la mise en œuvre des mesures de stabilisation prises par le Gouvernement et par la banque centrale ; le renforcement de la coordination des actions au niveau des politiques budgétaire et monétaire pour soutenir la stabilité du cadre macroéconomique ; le maintien du durcissement de la politique monétaire par la BCC ; le suivi rapproché des facteurs de liquidité par la Banque centrale et la coordination des politiques sectorielles pour soutenir la production.