Ecole de commandement et d’Etat-major : Julien Paluku insiste sur la connaissance du pays, de ses voisins et des grandes puissantes qui pilotent les politiques militaires à travers le monde

La montée en puissance des Forces Armées de la République Démocratique du Congo se consolide davantage avec la mise en contribution de la formation.

69 officiers-techniciens de guerre et de commandement dont 3 femmes et 2 policiers ont reçu ce samedi à Kinshasa leurs diplômes d’Etat-major des mains du Ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya, parrain de cette 34e promotion de l’école de commandement et d’Etat-major et représentant de son collègue de la Défense et des Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba.

Ces diplômés d’Etat-major ont la mission d’aller relever le défis sur le terrain des opérations militaires en imposant la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo secoué par les terroristes de l’ ADF, le M23/RDF et d’autres groupes armés, ont insisté les généraux Jacques Chiligonza Nduru et Obed Rwibasira, respectivement Chef d’ Etat-major général adjoint en charge des opérations et des renseignements et Commandant général des écoles militaires.

Devant plusieurs officiers supérieurs de l’armée, le ministre de l’Industrie, ancien Gouverneur du Nord-Kivu pendant 12 ans a signifié à ces lauréats parmi lesquels des Camerounais, Béninois, Centrafricains et Brazzavillois qu’un officier doit connaître 3 choses notamment son pays, ses voisins et les grandes puissances militaires au niveau mondial et africain pour ainsi lui permettre de faire une bonne planification des opérations, a-t-il martelé.

Dans son discours, Julien Paluku a salué la vision du président Tshisekedi qui tient à faire de l’armée de la Rdc une armée puissante au cœur de l’Afrique. C’est en vertu de cela qu’il a renouvelé avec la tradition de la formation régulière des Officiers supérieurs de manière à ce qu’ils accèdent à des fonctions bien aguerries.

« Voilà pourquoi nous saluons l’Etat-Major général qui a pu réactiver de nouveau cette école de commandement et d’Etat-major qui, créée en 1969, à plus de 2000 personnes qui ont été formées ici. Depuis deux ou trois ans, on sent une régularité de la formation. J’ai été ici l’année passée pour représenter mon collègue, c’est à l’occasion que ceux de la 34èmepromotion m’ont choisi pour devenir leur parrain en termes de conseils, d’encadrement », a indiqué le ministre de l’Industrie.

Ilo en a profité pour partager avec tous les diplômés de l’Etat-major sur trois éléments importants. Le 1er, quand on est commandant, on a une charge importante, on doit connaitre son pays, ses voisins et on doit aussi connaître les grandes puissantes qui pilotent les politiques militaires à travers le monde. C’est en vertu de ces éléments là que l’on peut adapter le commandement pour protéger l’intégrité du territoire. En même temps nous avons. C’était pour clôturer la 34ème session et lancée l’ouverture de la 35ème promotion à l’école de commandement et d’Etat-major

Un officier qui ne continue pas à apprendre est appelé à moisir

Au terme de chaque année académique, nous nous retrouvons dans l’enceinte de l’Ecole supérieur militaire pour mesurer et apprécier à sa juste valeur, le travail et les efforts méritoires accomplis par les officier stagiaires issus de plusieurs pays africains après 6 mois d’une intense et rigoureuse formation. Il est des événements qui marquent la mémoire des hommes, celui-ci en fait aussi partie.

La diversité des pays participant à cette formation confirme la vocation régionale de l’école de commandement et d’Etat-major qui tend à se révéler comme une référence en matière de formation militaire.

« A vous le commandement et l’encadrement de l’école de commandement et d’Etat-major, la devise qui est la vôtre vous incite à continuer dans l’excellence, car la sous-région qui est en proie à des multiples soubresauts et foyers de tensions a besoin des cadres militaires bien formés. A vous les stagiaires, en plus de vos valeurs intrinsèques liés à votre statut d’officiers, votre qualité d’officiers d’Etat-major fait de vous des officiers dotés de rigueur intellectuelle et de disponibilité à toute épreuve. Vous avez rompu le centre de gravité de l’ignorance. Vous avez aussi renforcé votre vulnérabilité critique de l’ignorance, parce que vous allez continuer toujours à apprendre et un officier qui ne continue pas à apprendre est appelé à moisir. Il faut toujours continuer à apprendre, demain vous allez passer par le conseil de guerre et de l’autre côté, aller au CHESD », encourage le Général Jacques Chiligonza Nduru, Chef d’Etat-major général adjoint chargé des Opérations et Renseignements.

A l’en croire, c’est ce qui fera de vous de bons officiers pour ces pays. Chaque jour, dit-il, il faut toujours apprendre. Les acquis de votre formation vous seront plus que nécessaires pour mener à bien les futures missions qui vous attendent à coté de vos ainés dans un contexte marqué par de nouveaux défis qui ont pour nom l’agression du Rwanda à l’Est de la Rdc.

Bientôt le début de la formation de l’école de cadets pour une vision lointaine

Pour le Général Obed Rwibasira, Commandant général des écoles militaires, cette cérémonie de ce jour, clôturant la formation de la 34ème promotion de l’école de commandement de l’Etat-major, participe à la vision du chef de l’Etat.

« Je suis fier de remettre des diplômes à 69 officiers de l’Etat-major capables d’être responsables tant en national qu’en multinational. Il s’agit de 3 officiers des forces centrafricaines… C’est pour cela que conformément à la politique de défense du gouvernement, je rappelle la formation de l’école de cadets pour cette vison lointaine, telle que prévu dans le document de politique de défense à la page 21 qui servira à la constitution des viviers pour les écoles militaires. Préparez-vous à être instructeurs de nos enfants. C’est ne pas un rêve, mais une réalité. La loi de programmation militaire l’a programmé », martèle-t-il.

Soulignons que cette cérémonie a été sanctionnée par la remise des cadeaux aux lauréats dont celui du Président Félix Tshisekedi, commandant Suprême et le port des insignes des diplômés d’Etat-major, mais aussi par le lancement de formation de la 35e promotion.