Education : Les enseignants du Sud-Kivu hésitent entre la levée et la poursuite de la grève 

Suite à une assemblée générale extraordinaire, les délégués des enseignants des écoles primaires du secteur public dans la province du Sud-Kivu promettent de consulter leurs collègues pour décider s’ils vont reprendre le chemin de l’école.

Les enseignants des écoles primaires du Sud-Kivu se sont réunis à Bukavu le mercredi 23 octobre 2024 pour discuter de la situation actuelle de l’éducation dans la province. Lors de cette assemblée générale extraordinaire, les délégués ont fait part des conclusions auxquelles ils étaient parvenus lors de réunions antérieures avec le gouvernement provincial et la société civile.

Les syndicalistes ont notamment informé leurs collègues que le gouvernement provincial avait promis d’allouer une somme de 50 mille francs congolais à chaque enseignant nouvellement recruté et non encore payé.

Cette annonce a suscité une réaction immédiate de la part des enseignants présents, qui ont qualifié cette somme de modique et insuffisante.

Suite à cette révélation, les délégués ont décidé de se concerter avec leurs collègues au sein de leurs sous-divisions respectives pour décider de la marche à suivre.

La question de la reprise des cours reste donc en suspens, les enseignants étant divisés sur la conduite à adopter face à cette situation délicate. Les enseignants du Sud-Kivu déplorent le manque de reconnaissance de leur travail par les autorités. Malgré leur engagement sans faille envers l’éducation des enfants de la province, ils estiment que leurs efforts ne sont pas suffisamment récompensés.

Une décision difficile à prendre

La décision de reprendre ou non le chemin de l’école est une décision difficile à prendre pour de nombreux enseignants.

Entre la nécessité de subvenir à leurs besoins et l’envie de défendre leurs droits, les professionnels de l’éducation se retrouvent face à un dilemme cornélien.

En attendant une décision collective, les enseignants du Sud-Kivu restent mobilisés et déterminés à faire valoir leurs revendications. Ils espèrent que les autorités prendront en compte leurs préoccupations et reconnaîtront enfin la valeur de leur travail au service de l’éducation des jeunes de la province.

Eugide Abalawi