Elections 2023 : Tshisekedi rappelle à la responsabilité des médias dans l’encadrement des échanges
L’année 2023 est une année électorale par excellence qui, comme il peut l’être observé sous d’autres cieux, se conjugue par de fortes sollicitations des médias et par l’organisation de débats sur les plateaux télévisés ou sur toute autre plateforme médiatique. Malheureusement, force est de constater que ce contexte singulier revêt le risque parfois de concourir à la dissémination, dans la sphère publique, non plus de visions ou d’idéaux censés prôner le vivre-ensemble, mais plutôt de propos discourtois, discriminatoires voire d’invectives aux relents tribalistes et séparatistes, en méconnaissance des lois en vigueur dans notre pays.
C’est ici que le président de la République a rappelé la responsabilité des médias dans l’encadrement de ces échanges et dans les dispositions qu’il vous convient de prendre pour éviter ces dérapages ; mais aussi, il les a exhorté à utiliser leurs plateaux et leurs différents médias pour favoriser un débat politique sain, lequel permettra à la fois à vos invités ainsi qu’à vos téléspectateurs, auditeurs et lecteurs d’être édifiés sur la nature des offres politiques leurs proposées sous forme de programmes et propositions par les candidats.
Pour ce faire, il a demandé au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), dans son rôle de régulateur, d’y veiller, car il en va de la qualité de notre démocratie.
« Par ailleurs, j’ose croire que ces assises marqueront également le point de départ de la vulgarisation des dispositions innovantes de la nouvelle Loi sur la presse afin que le public en saisisse la quintessence », mentionne-t-il, tout en leur rappelant l’importance du rôle des médias au sein de notre société. Il vous appartient donc d’agir avec diligence pour renforcer votre instance d’autorégulation en vue de vous assurer que ceux qui exercent le métier le fassent toujours avec professionnalisme.
Félix Tshisekedi a promis que le Gouvernement se tiendra à vos côtés pour vous accompagner dans ce processus qui s’intègre dans la dynamique globale du changement de narratif souhaité dans le secteur qui est le vôtre.
Il en a profité pour attirer l’attention des médias sur la prolifération des informations erronées et non vérifiées autrement appelées « fakenews » ou encore « infox », source de nombreux maux dans nos sociétés contemporaines. Ceci constitue, pour nous, un défi commun à relever et je vous invite à jouer votre rôle de paravent et d’antidote contre ces fléaux qui menacent notre société à l’heure du numérique.
« Je vous rappelle, une fois de plus, que l’exercice de la liberté de la presse vous confère des droits auxquels sont toutefois assortis, des devoirs. Cette liberté doit s’exercer dans les limites des prescrits des Lois, du respect de la vie privée et de bonnes mœurs ainsi que des impératifs liés à la sécurité du pays », dit-il, tout en saluant le patriotisme des journalistes dans la défense des intérêts de la patrie en cette période d’agression.
Il les a exhortés à continuer à faire preuve de plus de professionnalisme et de responsabilité dans la manière d’exercer cette liberté de la presse à travers vos différentes productions et prestations pour nous accompagner dans le travail de refondation en cours de notre cher et beau pays, la République Démocratique du Congo.
Il a terminé par revenir sur le pacte conclu pour la salubrité médiatique. « Beaucoup demeure encore à être fait sur ce plan, mais je ne peux que faire part de mon optimisme au regard de l’élan d’unité observé autour des festivités du jour. Ces défis requièrent un travail en synergie », croit-il.