Élections de 2018, désignation de l’équipe Kadima, enrôlement des électeurs, … Didi Manara rejette les allégations de Nangaa

2ème vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Didi Manara Linga a, au cours d’un point d’informations ténu ce mardi 14 mars 2023 à Kinshasa, affirmé que la Centrale électorale « n’a pas changé de narratif, le 20 décembre 2023 il y aura élections et le glissement n’est pas dans le vocabulaire de la CENI », a-t-il affirmé.

Dans le point de presse du 2ème Vice-Président de la CENI, accompagné du rapporteur de la Centrale électorale, Didi Manara Linga, a brossé l’évolution de la révision du fichier électoral avant de faire un point d’informations sur la « déclaration tendant à jeter le discrédit et le mépris sur l’actuel management de la Centrale électorale », du Président honoraire de la CENI Corneille Nangaa.
Le représentant du Président actuel de la CENI, Dénis Kadima en mission, estime que la sortie médiatique du numéro 1 de la Centrale électorale 2018 qui a porté Félix Antoine Tshisekedi à la magistrature suprême de la République démocratique du Congo est « fantaisiste et teintée d’un manque d’objectivité ».
En réplique à ces propos, la CENI, par ce point d’informations, a donc brossé à l’attention de la presse, l’évolution de la révision du fichier électorale en fournissant des données brutes des statistiques basées de la première zone opérationnelle (AO1) en attendant la fin de l’enrôlement dans l’AO2 (2ème aire opérationnelle) et AO3 (3ème aire opérationnelle ) qui conduira au dé doublonnage et à la consolidation des données pour avoir finalement le nombre exact dans le fichier électoral pour répondre au principe ‘un électeur une voix’.
C’est ainsi qu’on a obtenu le nombre de 19 246 505 électeurs enrôlés dans l’AO1 et « c’est seulement après cette consolidation, qu’au regard de l’article 6 de la loi électorale, que la CENI publie la liste provisoire des électeurs, par centre de vote, avec une indication du Bureau », a précisé Didi Manara Linga. Il est donc farfelu de parler de « faux chiffres » comme l’a fait le Président honoraire de la CENI en violation de son devoir de réserve, a dit en substance le VP de la centrale électorale.
Mettant en exergue le professionnalisme de l’actuelle équipe de la CENI, tordant le cou à l’affirmation selon laquelle l’équipe Denis Kadima faisait montre de l’amateurisme et d’absence de planification, le 2è VP CENI, a dressé un tableau comparatif entre l’opération pilote réalisée durant 5 mois au Nord-Ubangi de juillet 2016 à novembre 2016 où on avait recueilli 803.986 électeurs enrôlé et 679 996 après dé doublement. Juste pour l’opération pilote et l’aire opérationnelle entre juillet 2016 et mars 2017, l’équipe Nangaa avait enrôlé 9 526 848 électeurs , « soit pendant 8 mois alors que pour la même opération et dans un délai de 2 mois seulement, le nouveau management, en dépit des difficultés rencontrées sur terrain, est parvenu à enrôler 19 246 505 d’électeurs sur les 18 694 542 d’électeurs attendus », s’est félicité Didi Manara Linga qui exhibe ainsi, avec sentiment du travail bien fait, les différences entre les deux cycles électoraux.

De la légitimité de l’équipe Kadima aux photos noir-blanc
Le Président honoraire de la CENI, Corneille Nangaa, dans sa sortie médiatique avait fustigé « le processus de désignation de l’actuel management », s’est indigné Didi Manara qui poursuit « alors que ce processus n’a guère changé et les composantes sont restées les mêmes que lors du processus ayant conduit à sa désignation, en son temps ».
Logiquement, estiment le VP2 CENI, « l’auteur de la déclaration dont question, n’est pas le produit d’une compétition à la désignation comme Président de la CENI ».
A propos de la qualité noir et blanc sur la carte d’électeur, le représentant du jour de Denis Kadima précise « qu’aux termes de l’article 6 de la loi électorale, la qualité d’électeur est constatée par l’inscription sur la liste électorale et la détention d’une carte d’électeur (…) Le législateur n’a jamais fait de la photo, encore moins de sa qualité, une condition déterminante de la qualité d’électeur ».
Ainsi donc, par ce point d’informations, Didi Manara, devant la presse, s’est évertué à laver l’opprobre jeté sur la CENI par celui-là même, tenu pourtant au devoir réserve, qui a dirigé la centrale électorale d’où est issue l’actuel régime. Un exercice que la CENI, promet-il, sera dans l’obligation de faire à chaque fois que le président honoraire de la CENI sortira de son réserve pour éclabousser la CENI, a prévenu le deuxième Vice-président de la CENI, Didi Manara.

Willy Makumi Motosia