Elim Can 2023 : La Fédération Mauritanienne essaie de calmer le jeu!

Suite au match nul contre la RD Congo (1-1) mardi dans les éliminatoires de la CAN 2023, la Mauritanie a été prise pour cible.
En effet, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l’arbitrage du Tunisien Selmi Sadok, jugé défavorable aux Congolais, avec notamment l’expulsion controversée de Cédric Bakambu au retour des vestiaires alors que les Léopards auraient pu bénéficier d’un coup-franc dans la surface adverse. Au-delà des coups de gueule des joueurs de la RDC, le consultant de Canal+ Afrique, Guy Demel, est allé encore plus loin en sous-entendant jeudi que l’arbitre a peut-être été corrompu. « Quand je vois un joueur prendre un tacle devant l’arbitre de touche, et ce dernier qui regarde et attend que l’arbitre central siffle avant de lever son drapeau, je suis désolé, pour moi, il y’a suspicion. Pour moi, ce n’est pas qu’un manque de compétence », a dénoncé l’ancien international ivoirien.
La Mauritanie menace de saisir la justice
Ces « propos choquants et diffamatoires » et ces « insinuations à peine voilées, d’une extrême gravité » ont représenté la goutte de trop pour la Fédération mauritanienne de football (FFRIM) qui a riposté ce vendredi à travers un long communiqué qui défend son intégrité et s’en prend principalement à Canal+ Afrique. « Cet extrait (de Guy Demel, ndlr), largement relayé sur les réseaux sociaux, vient s’ajouter à d’autres allégations proférées de manière allusive au cours de l’émission et qui soutiendraient que la Mauritanie aurait pu exercer, à travers des ‘hauts placés’, une pression sur les arbitres de la partie. Avec ces mots, les consultants de l’émission ‘Les Grandes Bouches’ associent le nom de la Mauritanie à des actes d’une extrême gravité et mettent en cause l’intégrité de ses représentants, sans aucun élément de preuve », s’indigent les Mourabitounes.
« Ces insinuations, dénuées de tout fondement, portent atteinte à l’honneur et à la renommée de la Mauritanie, de manière générale, et de sa Fédération, en particulier, dont les missions intègrent, entre autres, la sauvegarde des valeurs du sport. Face à cette attaque à la fois grave, injustifiée et injuste des consultants de l’émission ‘Les Grandes Bouches’, la FFRIM se réserve le droit de porter l’affaire, dans les prochains jours, devant les juridictions compétentes » met en garde l’instance. « D’un autre côté, la FFRIM exprime ses profonds regrets et sa vive indignation face à la partialité des commentateurs de la chaîne Canal+ Sport Afrique, manifestée tout au long des deux rencontres face à la RD Congo, surtout, les propos insultants proférés à l’encontre des joueurs mauritaniens lors du match retour disputé le 28 mars à Nouakchott, les qualifiant de ‘malades’, alors qu’ils tentaient de séparer un joueur congolais de l’arbitre, une action loin d’être anodine dans le football. »
L’arbitrage du match aller pointé du doigt
Les Mauritaniens estiment par ailleurs que l’arbitrage n’avait pas non plus été irréprochable, dans l’autre sens, quatre jours plus tôt au match aller (défaite 3-1). « La FFRIM rappelle que, lors du match aller, disputé le 24 mars à Lubumbashi, de nombreuses décisions arbitrales, dont l’exclusion exagérée et abusive d’un joueur mauritanien, ont grandement affecté la performance des Mourabitounes. Sur cette action, qui, au préalable n’avait même pas été sanctionnée par une faute, l’arbitre a brandi le carton rouge, à la suite des pressions exercées par les joueurs, le staff et le public adverses. Des faits regrettables, mais qui n’ont jamais empêché la FFRIM de prôner le fair-play et le recul nécessaire, sans porter aucune accusation ou insinuation envers qui que ce soit » ont conclu des Mauritaniens révoltés et bien déterminés à laver leur honneur dans ce contexte tendu.