En 2023 : la Rdc figure parmi les 15 derniers pays les plus corrompus au monde avec un score de 20%
En dépit de l’engagement politique du Président Félix Tshisekedi de lutter contre la corruption et d’atteindre des niveaux plus élevés d’intégrité, de transparence et de redevabilité, notamment par la création de la Coordination pour le Changement de Mentalité (CCM), l’Agence de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (APLC), le renforcement de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la réhabilitation de la Cour des Comptes, aucune amélioration significative ne se fait sentir dans la lutte contre la corruption. Plusieurs cas de corruption ont été dénoncés ces 5 dernières années, mais les personnes impliquées ont tous été relâchées après un bref séjour en prison.
Transparency International publie le rapport de l’indice de perception de la corruption pour l’année 2023, un rapport selon lequel la corruption reste à la base des multiples crises dans le monde et affecte la sécurité de plusieurs nations.
Dans un communiqué, la Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption constate que la corruption continue à ronger tous les secteurs de la vie nationale en RDC. Elle est devenue non seulement systémique, mais aussi institutionnelle, structurelle et organisationnelle du fait que sa fréquence constitue toute une culture acquise par la majorité des citoyens au sein de la communauté congolaise. Elle met en danger la démocratie, la sécurité et le développement de la RDC.
La République démocratique du Congo, comme en 2022, figure parmi les 15 derniers pays les plus corrompus au monde en 2023 avec un score de 20%. La RDC ne parvient toujours pas à faire face aux problèmes de la corruption dans le milieu de santé, de l’éducation et surtout dans la politique. Selon l’Indice de Perception de la Corruption pour l’année 2023, la RDC est placée à la 162ème sur 184 pays évalués.
Il y a plus d’une décennie que la République Démocratique du Congo ne parvient pas à faire face aux problèmes sécuritaires dans la partie Est du pays à cause de la corruption profondément ancrée dans le secteur de la défense avec toutes les conséquences que nous connaissons actuellement.
Et le même document de constater qu’en dépit de l’engagement politique du Président Tshisekedi de lutter contre la corruption et d’atteindre des niveaux plus élevés d’intégrité, de transparence et de redevabilité, notamment par la création de la Coordination pour le Changement de Mentalité (CCM), l’Agence de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (APLC), le renforcement de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la réhabilitation de la Cour des Comptes, aucune amélioration significative ne se fait sentir dans la lutte contre la corruption. Plusieurs cas de corruption ont été dénoncés ces 5 dernières années mais les personnes impliquées ont tous été relâchées après un bref séjour en prison.
De même, les élections présidentielles, législatives, provinciales et municipales du 20 Décembre 2023 en démontre plus ; les candidats députés se sont livrés et continuent à se livrer à la corruption, à la fraude et à la tricherie pour qu’ils soient élus à tel point que la Commission Electorale Nationale Indépendante a pris la mesure d’invalider plus de 80 candidats. Normalement la RDC ne doit pas se limiter à l’invalidation de ces candidats, la justice doit s’en saisir pour poursuivre les présumés auteurs de ces actes afin que l’état de Droit prôné par le Chef de l’Etat soit réel.
Des éléments qui favorisent la fraude et la corruption
Parmi les éléments qui ont favorisé la fraude et la corruption, nous citons la prolongation illégale des jours de vote allant du 20 décembre au 21 décembre soit de 2 à 3 jours ; plusieurs bureaux de vote ont fonctionné jusqu’à des heures tardives ; vote à domicile ; la détention des machines à voter ainsi que autres matériels électoraux entre les mains de particulier etc.
Comme on peut facilement en a percevoir tous ces désordres ont été occasionné par la CENI elle-même de sorte que la fraude apparaisse comme le mode opératoire pour ces scrutins.
La LICOCO constate qu’il y a un groupe de personnes qui n’ont pas accès à la justice faute des moyens ; ces personnes sont même privées d’information et subissent beaucoup d’injustices étant même dans leurs droits. Alors que la loi congolaise prône l’égalité de Tous devant la Justice.
« La Ligue Congolaise de Lutte contre la Corruption félicite le peuple congolais pour son engouement pendant les jours de vote et malgré les irrégularités et l’ouverture de certains bureaux de vote au-delà des heures conventuelles, le peuple a bravé toute sorte de danger et d’insécurité », indique le même texte qui insiste que la République Démocratique du Congo ne peut se développer qu’avec l’implication de tous les acteurs politiques, toutes tendances confondues dans la lutte contre l’impunité et la corruption.
La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption lance un appel national pour que les autorités politiques, administratives et judiciaires puissent donner priorité à la lutte contre la corruption et les autres antivaleurs car l’avenir du pays en dépend.