En créant la SICOMINES: La partie chinoise reconnaît avoir pris ses risques 

La partie chinoise a affirmé au cours d’une conférence de presse tenue le 24 mars à Kinshasa, avoir pris d’énormes risques et d’incertitudes, pour créer une joint-venture avec la Rdc, afin de promouvoir le projet minier et le projet d’infrastructures. Et ce, après que l’Inspection Générale des Finances (IGF) ait publié un rapport qui montre un déséquilibre dans le contrat chinois entre le volet mines et celui d’infrastructures après 15 ans d’exploitation.

L’Ambassadeur de Chine en Rdc, Zhu Jing, a indiqué que le rapport de l’IGF ne correspond pas à la réalité et souffrirait également d’absence de preuves solides. Contrairement aux allégations contenues dans le rapport de l’IGF, les bénéfices tirés jusque-là de l’exploitation minière sont encore très loin des 4 milliards de dollars investis par les entreprises chinoises.

La partie chinoise à travers son Ambassadeur, estime que le contrat n’est pas gagnant – perdant au regard des données à sa disposition. Et est d’avis que des contentieux ne manquent jamais mais ils doivent se régler via des négociations amicales, pour l’intérêt des deux parties.

De son côté, la Secrétaire du conseil d’administration de la Sicomines, Diao Ying a laissé entendre qu’au cours du lancement de la production minière, les entreprises chinoises ont dû surmonter de nombreuses difficultés, notamment l’insuffisance d’électricité, le manque de matériels, les difficultés de transport… Les deux mines étaient également inondées d’eau d’une profondeur de 134 mètres et 169 mètres, ce qui a dissuadé tous les investisseurs étrangers pendant des décennies.

“Seules les entreprises chinoises n’ont pas reculé devant les défis. Elles ont drainé 120 millions de mètres cubes d’eau, préparant ainsi les conditions préalables de la production ultérieure “, a-t-elle fait savoir.

20.000 emplois créés en Rdc

Après la création de plus de 20.000 emplois en Rdc qui a permis une vie décente à plus de 100.000 habitants locaux de manière directe ou indirect, la Sicomines a en outre, réaffirmé son engament à accompagner sans cesse le développement de la Rdc. Et ce, en dépit de tout ce qui se raconte à son sujet pour ternir l’image des investissements chinois.

Pour Diao Ying, le travail de la Sicomines a été remarquable sur l’étendue de la Rdc. A ce jour, 43 projets d’infrastructures ont été réalisés par la Sicomines dont le boulevard du 30 Juin, l’artère centrale de la ville de Kinshasa…

“A travers ses projets, la Sicomines a pu dynamiser le développement économique de Kinshasa ainsi que d’une dizaine de provinces congolaises. Je réaffirme la bonne foi de la Sicomines pour honorer ses engagements”, a conclu la Secrétaire du conseil d’administration de la Sicomines, Diao Ying.

L’Avenir