En dépit de l’appel à l’unité de Kabuya:  L’UDPS s’enlise dans la division 

L’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti au pouvoir en République démocratique du Congo depuis 2018 ressemble à ce jour à un véritable Capharnaüm où règne un désordre sans précédent où son Secrétaire général, Augustin Kabuya est au cœur d’une controverse avec comme conséquence la formation de deux camps opposés. L’un accuse Augustin Kabuya de megestion, de manque de respect aux membres du parti, et la conservation de tous les pouvoirs au sein du parti. Voilà pourquoi, il lui faut quitter ce poste.

Tandis que l’autre camp estime qu’Augustin Kabuya demeure le meilleur Secrétaire général que le parti politique n’ait jamais connu. Dans son actif, sous son règne, il a fait gagner l’UDPS à la magistrature suprême en 2018 et en 2023, il a fait de ce parti politique la première force politique dans les organes délibérants en 2024 sans compter la gestion des provinces en tant que Gouverneurs des provinces. D’où il faut le maintenir à ce poste et surtout qu’il n’a pas encore fini son mandat de 5 ans qu’il a obtenu au terme du congrès tenu à Kinshasa.

Ainsi, les deux camps se disputent l’occupation du siège du parti situé à la 11 ème rue dans la commune de Limete. Le groupe des frondeurs à la tête duquel se trouve l’ancien ministre de la Santé et actuellement député national, Eteni Longondo avait même scellé ce siège avant de chasser tous les « combattants pro-Kabuya «   qui s’y trouvaient. Ceci avant que ce même siège soit réoccupé par ces derniers. Et cette situation laisse depuis le début de la crise une pagaille au sein du parti si bien que l’on ne sait à ce jour qui le gère. Du côté de la base, c’est un concert des déclarations qui sont diffusées à la longueur des journées dans les médias soit pour soutenir Augustin Kabuya, soit pour le récuser et ne plus le reconnaître comme secrétaire général. Et tout se passe dans un silence assourdissant de certains hauts cadres du parti et de son Autorité de référence à savoir Félix Tshisekedi Tshilombo, quoiqu’il ne peut plus légalement et constitutionnellement engager le parti.

L’appel au calme et à l’unité lancé par Kabuya

Malgré cette tempête qui le secoue, le Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social, Augustin Kabuya reste droit dans ses bottes et déclare être focus sur comment accompagner le Président de la République dans son deuxième quinquennat à la tête du pays. Voilà pourquoi, il a lancé un appel au calme et à l’unité au sein du parti.

« En exécution de la résolution n°01/ UDPS / CON-EXTRA/ 23 du congrès extraordinaire du 26 août 2023, spécialement sur la mission conférée au Secrétaire général faisant fonction du président intérimaire du parti d’assumer le bon fonctionnement et la bonne organisation du parti, la hiérarchie du parti invite tous les membres au calme, à la sérénité et à l’unité «  peut on lire dans un communiqué signé par Augustin Kabuya . Ceci avant d’appeler les uns aux autres au respect des textes du parti et à la vigilance «  car l’ennemi compte déstabiliser le parti et par ricochet le régime ».

48 heures accordées à Kabuya pour déposer sa démission

L’appel au calme à l’unité et à la vigilance lancé par Augustin Kabuya aux militants du parti n’a pas été le bienvenu dans le camp des frondeurs qui ont maintenu leurs positions, celle de tourner définitivement la page « Augustin Kabuya”. «Sans se lasser et tout en durcissant sa position, le groupe de Eteni Longondo et Gecko Beya a donné à Augustin Kabuya un ultimatum de 48 heures pour présenter officiellement sa démission. C’était au cours d’une conférence de presse tenue hier au collège Boboto à Kinshasa. Dans leur déclaration, les frondeurs invitent celui qu’ils considèrent désormais ex-Secrétaire général du parti à éviter toute effusion du sang car s’il ne démissionne pas, le parti va prendre ses responsabilités.

RSK