En octroyant une large victoire à Félix Tshisekedi, les Congolais veulent d’un président fort, capable de révoquer et d’avoir un œil sur la justice (Par Moïse Musangana)
Ce samedi 20 janvier 2024, jour de l’investiture du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo après sa réélection au terme de la présidentielle du 20 décembre 2023, marque le début de son deuxième quinquennat. A l’occasion, il va décliner son programme politique qui, sur fond de la consolidation des acquis du premier mandat, se doit de répondre aux aspirations du peuple congolais clairement exprimées au travers de la large victoire qu’il lui a octroyée, soit 73,34 %, laissant ainsi sur très loin derrière lui tous ses concurrents. Membre de l’UDPS et de la Team Fatshi 20 (Equipe de campagne de l’ancien candidat N°20), le Dr Mayele est d’avis qu’en portant en triomphe le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le peuple congolais veut d’un président fort, capable de révoquer et d’avoir un œil sur la justice.
La page des élections est en train d’être tournée en RDC avec la proclamation progressive par la CENI des résultats des élections générales du 20 décembre 2023. Toutefois, celle de la présidentielle est définitivement tournée. Proclamés provisoirement le 31 décembre 2023 par la Centrale électorale, les résultats de la présidentielle ont été confirmés par la Cour constitutionnelle neuf jours plus tard, soit le 09 janvier 2024, après avoir plié les requêtes en annulation des résultats introduites par Théodore Ngoy Ilunga wa Nsenga et David Ehetshe Mpala. Pour rappel, ces résultats se déclinent comme suit : Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo vainqueur avec 73, 34 %, soit 13 215 366 voix sur 18 045 348 suffrages exprimés, contre 18,08 % (3 258 538 voix) pour Moïse Katumbi et 5,33 % (960 478) pour Martin Fayulu.
C’est donc parti pour un nouveau quinquennat ce samedi 20 janvier. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat à sa succession, va prêter serment en tant que nouveau président de la RDC devant la Cour constitutionnelle qui en prendra acte conformément à la Constitution. Contrairement à la passation du pouvoir le 19 janvier 2018, cette cérémonie s’annonce grandiose de par le nombre de chefs d’Etat attendus, soit 18 au total contre un précédemment, et le lieu mythique qui va accueillir ladite manifestation, le Stade des Martyrs. En 2019, la prestation de serment avait eu lieu dans le jardin du Palais de la Nation. Donc, la solennité va consacrer à la fois la légitimité du nouveau président de la République sur le plan tant international que national et la communion entre lui et son peuple. Cette communion entre Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et le peuple congolais qui l’a élu massivement est aussi l’occasion pour le précité de prendre un engagement devant Dieu et les hommes de répondre, à travers son programme politique dont il va esquisser les grands axes, aux aspirations exprimées sans atermoiement en lui octroyant des suffrages à la soviétique.
Membre de l’UDPS et de la Team Fatshi 20, le Dr Mayele pense qu’un Congo meilleur est possible. Il est convaincu que le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a compris le message du peuple à travers la large victoire qu’il lui a octroyée, faisant ainsi du chef de l’Etat a priori redevable devant lui et non devant la classe politique appelée, du reste, à se transfigurer pour porter haut le pays. Ce peuple a donc besoin d’un président fort, à même de révoquer, d’avoir un œil sur la justice et de propulser le développement sur fond des acquis et de l’expérience du passé afin de faire du Congo un pays où il fait bon vivre et bâtir un pays plus beau qu’avant.
En dépit de sa réélection, le Dr Mayele soutient que ce n’est pas le même président de la République qui continue. C’est plutôt un nouveau président de la République qui arrive et dont la clé de réussite passe absolument par la bonne gouvernance devant allier la consolidation des acquis et les six engagements contenus dans son manifeste qui porte en fait son nouveau projet de société. Lesquels engagements se déclinent en plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat, plus de sécurité pour tous, une économie plus diversifiée et plus compétitive, plus d’accès aux services de base et des services publics plus efficaces.
Ce médecin soutient que «cette bonne gouvernance, qui tient de la matérialisation effective des six engagements, passe par un bon casting et un ajustement rationnel de la praxis politique». En d’autres termes, avec qui le nouveau président de la République pense s’entourer pour réaliser son rêve et comment pense-t-il le réaliser ? Si des compétences sont recensées au sein de la Team Fatshi 20, il reste à savoir si le chef de l’Etat va limiter son regard qu’à la seule Union Sacrée de la Nation au sein de laquelle la gestion des ambitions s’annonce âpre ou va-t-il élargir l’horizon pour dénicher des oiseaux rares qui ne sont ni à gauche ni à droite, voire au centre, mais qui sont dévoués à la cause du Congo.
Une autre question, c’est celle de savoir si la RDC a besoin d’un gouvernement éléphantesque pour assouvir les ambitions des uns et des autres. Ceci expliquant cela, le Dr Mayele souligne que le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dispose d’un libre arbitre pour faire les meilleurs choix tant sur les hommes et les politiques à définir pour faire affirmer l’identité de la RDC, la mettre sur l’orbite de développement et lui faire jouer le rôle qui est le sien dans le concert des nations. Déjà, le nombre de chefs d’Etat et de délégations attendus à la cérémonie de prestation de serment dénote d’un pas effectué.