En visite à la mine de Jwaneng, Félix Tshisekedi fasciné par le modèle du Botswana

Petit par sa taille, le Botswana est un grand pays minier, premier producteur mondial du diamant en valeur et en volume devant la Russie.

Avec un PIB de 7000 Usd par habitant, le Botswana doit sa prospérité à l’organisation du secteur du diamant, un modèle économique de référence en Afrique.

C’est dans l’objectif de comprendre le modèle économique du pays de Kethumile Masire et de s’imprégner des moyens de production de la pierre précieuse afin de réorganiser la filière diamant de la RDC que le président de la république Félix Tshisekedi a fait le déplacement, ce jeudi, de la mine de Jwaneng à 150 km de Gaborones.

Chaleureusement accueilli par l’équipe dirigeante de Debswana, l’entreprise publique créée en partenariat avec De Beers, le président Tshisekedi et sa délégation ont reçu toutes les informations sur la chaîne d’extraction, de traitement et exportation du diamant ainsi que l’incidence des dividendes de ce produit stratégique pour ses 2,3 millions d’habitants.

Il a été expliqué au président de la république qu’en 1966, le Botswana ne comptait que 640.000 habitants et 120 km de route ; son économie était soutenue par les recettes issues de la vente de la viande bovine.

Depuis l’exploitation exclusive du diamant par Debswana et son importation avec la valeur ajoutée locale, le Botswana prospère avec la vente de son diamant qui rapporte 80% de sa part d’économie.

Avec un PIB de 7000 usd par habitant aujourd’hui, le Botswana caracole en tête des pays africains qui accordent les crédits d’investissement à sa population.

La qualité du produit, l’organisation du secteur, le sérieux et l’implication de l’Etat sont les principaux secrets du succès.

 

Après toutes ces explications, le président de la république est descendu dans la mine à ciel ouvert de Jwaneng.

Réputé la plus riche en diamant et le plus sécurisé au monde, la mine de Jwaneng surnommée ” Prince des mines ” n’a produit en 53 ans d’exploitation que la moitié de sa richesse.

Il faudra encore un demi-siècle pour vider les pierres précieuses enfouies sous le rocher. Le président de la République a apprécié la technologie de dernière génération sur la chaîne de production.

Ce mercredi, le président avait déjà été à la zone économique spéciale dédiée au diamant.

Chez Debswana, entreprise publique ayant l’exclusivité de la chaîne de valeur ajoutée, le président a visité et reçu des explications sur le process conforme au processus de Kimberley.

La numérisation de chaque pierre garantie sa traçabilité. Dans les bureaux de Okavango Diamond Company, une autre société de l’Etat spécialisée dans la vente du diamant, le président Félix Tshisekedi a été suffisamment éclairé sur le rôle de l’Etat dans la définition de la stratégie de développement du secteur et dans la collecte des informations sur la bourse internationale.

Tout compte fait, au Botswana, les ressources du sol et du sous-sol appartiennent à l’Etat.

Aussitôt rentré de cette visite, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a participé, à côté de son homologue du Botswana, au forum économique qui a mis en face les entrepreneurs congolais et leurs homologues du Botswana.

Le business forum de Gaborones a été marqué par la signature d’un partenariat entre le centre d’investissement et de commerce du Botswana et l’agence nationale pour la promotion des investissements de la RDC (ANAPI).

Les deux structures ont signé ce jeudi 11 mai 2023 un protocole d’accord en présence du Président de la République démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et de son homologue de la République du Botswana Mokgweetsi Éric Masisi.

Les signataires s’engagent à travers ce partenariat à créer un cadre de collaboration afin de concourir à la promotion réciproque des investissements entre les deux pays.

Dans son allocution de circonstance, le chef de l’État congolais a, en luminaire, fait savoir que sa visite au Botswana, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique d’intensification des relations à tous les niveaux, car a-t-il poursuivi, les deux pays ont des atouts considérables pour bâtir des économies fortes, prospères et robustes.

Conscient qu’un climat des affaires favorables est essentiel pour stimuler la croissance économique, encourager les investissements, créer des emplois et améliorer le niveau de vies des populations, Félix Tshisekedi dit avoir décidé de créer des conditions optimales pour le développement de son pays, et invite ainsi les opérateurs économiques botswanais à venir massivement investir en RDC et à nouer des partenariats mutuellement avantageux.

Appel quasi-similaire lancé par le Président botswanais. Mokgweetsi Éric a soutenu que la Rdc est une destination d’investissement idéal.

Il a, de ce fait, évoqué une coopération dans le secteur des mines et du transport entre les deux États. L’Anapi, bras séculier, du gouvernement de la Rdc, co-organisateur de ces assises, par la voix de son directeur général, entend par ce protocole d’accord encourager la protection et la promotion des investissements de deux parties et encourager les missions économiques entre les deux pays.