Encadrement des jeunes de Kalamu: Miriane Kizinimi pour la dotation de bonnes conditions au CCJCK
Le conseil communal de la jeunesse de la commune de Kalamu (CCJCK) en sigle, à l’instar d’autres conseils communaux, provinciaux de la RDC, éprouve des difficultés qui entravent son bon fonctionnement. C’est ce qu’a déploré sa présidente, Miriane Kizinimi, au cours d’un entretien accordé à L’Avenir. La représentante des jeunes de Kalamu a profité de l’entretien pour demander à l’autorité de cette municipalité de matérialiser la vision du chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi, celle de l’apport du développement par des jeunes congolais, en dotant le CCJCK des bureaux de travail et des frais de fonctionnement. Ceci pour un encadrement correct des jeunes.
Les difficultés ne vont pas constituer un obstacle pour nous, afin de servir la jeunesse, a lâché au cours de cet entretien, Mme Miriane Kizinimi, la trentenaire révolue. Déterminée à relever les défis de bonnes conditions au CCJCK, cette responsable des jeunes de la commune de Kalamu ne jure que pour un bon encadrement de ces derniers. En effet, elle assume la direction du CCJCK depuis peu. Bien avant sa prise de fonction, elle dit avoir été au courant des conditions précaires du CCJCK. Cette situation ne l’ayant pas empêché de servir sa base, a-t-elle révélé.
« Je savais qu’il n’y avait pas de frais de fonctionnement, il n’y avait pas de bureau, mais on est venu pour remédier aux problèmes. Lesquels sont-là pour qu’ils aient des solutions. Alors, c’est à l’homme d’apporter des solutions. Les obstacles nous donnent aussi assez de force pour prouver en quoi nous sommes capables », s’est encouragée Mme Miriane. Et de renchérir : « L’on n’a pas de bureau. De fois on utilise le bureau du Conseil national de la Jeunesse, le bureau du service de la jeunesse ou dehors.” C’est avec des moyens du bord qu’on travaille ; des frais personnels. En cas d’activité, le bourgmestre peut réagir. En tout cas, rien en termes de frais de fonctionnement », a-t-elle témoigné.
Autres difficultés évoquées, les absences de membres du conseil communal qui ne répondent pas aux réunions, vu qu’ils ne sont pas rémunérés. Aussi le CCJCK manque-t-il d’accompagnent de la ville de Kinshasa.
« En termes d’accompagnement ou soutien de la ville de Kinshasa au CCJCK, ce dernier n’a pas d’accompagnement ni soutien, a épinglé la présidente des jeunes de Kalamu, avant de préciser que le CCJCK est sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse. En principe, leurs frais de fonctionnement devaient provenir de ce Ministère.
« Tu peux organiser une activité pour la jeunesse, tu pars chez les autorités, elles pensent que vous êtes venus quémander. Quand on attend les jeunes faire le kuluna (banditisme) c’est à la présidente qu’on appelle, mais on n’a pas de moyen technique pour mieux sensibiliser ces jeunes», a-t-elle regretté.
La présidente du CCJCK évoque les deux poids deux mesures en matière de traitement des institutions dans le pays
« Le conseil national de la jeunesse, c’est un conseil au même titre que le conseil d’État ; conseil économique et social ; le conseil supérieur de la magistrature et le reste. Les animateurs de ces derniers sont payés et ils ont les bureaux quand ils arrivent au pouvoir. Mais pour les conseils de jeunesse, que ce soit nationaux, provinciaux ou communaux il n’y a pas de frais de fonctionnement, ni bureau », a-t-elle déploré.
Parlant du rôle du CCJCK, Mme Miriane a démontré que cela représente la jeunesse de la commune ; appuie les initiatives des organisations de jeunes et fait des plaidoyers auprès des autorités compétentes.
« La majorité partie d’appui que nous accordons aux jeunes, c’est dans l’organisation de leurs activités. Généralement, c’est l’appui technique et matériel pour les conférences ou ateliers. La facilitation pour l’organisation des activités à la commune en termes de salle polyvalente pour conférence, les autorisations pour les activités communautaire comme Salongo ; faciliter des rencontres entre jeuner et les autorités »,
Pour terminer, la représentante des jeunes de Kalamu a rappelé la vision du chef de l’Etat, celle de l’apport de la jeunesse congolaise face au développement de la RDC.
« Le chef de l’État veut à ce que la jeunesse apporte le développement, dans ses différents discours. J’aimerais que les autorités que ce soit national, provincial, ou communale puissent matérialiser cette vision du chef de l’État par rapport à la jeunesse en dotant le conseil communal d’un bureau aussi des frais de fonctionnement dans le cadre du budget qu’on élabore pour la commune. Qu’on réserve la rubrique jeunesse ou soit qu’on donne la jeunesse une recette génératrice des revenus qui va entrer dans le compte du conseil alors à ce titre on n’aura plus à frapper à chaque fois à leur porte mais nous aurons par exemple notre source de revenu qui nous aidera à mener nos activités et réaliser notre plan d’action », a conclu la jeune présidente du CCJCK.
Mamie Ngondo