Enregistrement à l’état civil: Les professionnels des médias sensibilisés

Plusieurs professionnels des Médias des différents organes de presse, membres du Réseau des Journalistes Amis de l’Enfants » (Rjae) ont été sensibilisés sur l’importance de l’ « Enregistrement des naissances à l’Etat civil ».

C’était le vendredi dernier dans le cadre de la célébration de la «  Journée africaine de l’Etat civil », commémorée sous le thème: « « Renforcer les liens entre le système d’enregistrement des faits d’état civil, des statistiques y afférentes et le système d’identité juridique grâce à la transformation numérique du service ». Elle a été organisée par le Ministère de l’Intérieur avec l’appui du bureau pays du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF).

S’exprimant à cet effet, le Spécialiste Protection de l’enfant au bureau de cette agence des Nations Unies à Kinshasa, a fait savoir que la République démocratique du Congo connait un taux faible d’enregistrement des naissances à l’Etat civil.

« Il ressort, en ce qui concerne la République démocratique du Congo, un besoin du renforcement de communication sur la sensibilisation pour relever le taux d’enregistrement de naissance qui est de 40 % vers un taux meilleur d’atteindre les Objectifs de développement durable », a plaidé Massamba Diouf. Il a exhorté l’assistance à s’approprier de cette problématique afin de renverser la tendance.

Ainsi, a-t-il martelé, le renforcement de la communication est une nécessité pour cela. Cette activité tombe à pic, et pourra révolutionner les choses en amenant les professionnels à faire de l’enregistrement des naissances à l’Etat civil, une des priorités dans leurs différentes productions.

 

« Nous sommes très heureux pour cette activité qui nous a donné l’opportunité d’échanger sur plusieurs thématiques, notamment l’enregistrement des naissances en République Démocratique du Congo et en Afrique (…) La Rdc fournit des efforts… Cependant, il y a des défis à relever en la matière, par exemple, en ce qui concerne la collaboration entre les différents services de l’Etat et autres », a fait savoir ce fonctionnaire de l’UNICEF à Kinshasa.

Prenant à son tour la parole, le Chef de Division au Ministère de l’Intérieur et point focal national à l’Etat civil, M. Belly, a édifié les participants sur la prise en charge des opérations d’enregistrement, d’identification de la population par l’Etat, mais aussi sur le soutien financier et technique pour la production, notamment le registre et autres documents importants ainsi que le lien qui existe entre l’enregistrement à l’état civil et l’identification de la population ou l’identité juridique.

Des thématiques très capitales. Ce qui fait qu’il est difficile de parler de l’enregistrement des naissances à l’Etat civil sans évoquer la problématique de l’identification des populations. C’est ce qui a justifié la présence de l’Office national de l’Identification de la population (ONIP).

Selon son experte juriste Mme Chantal Lukadi, le fichier général de la population (FGP) est très important. Elle l’a démontré en ces termes: « Le système de l’Etat civil ne peut pas marcher seul sans le Fgp et vice-versa. Ce sont les faits de l’Etat civil qui alimentent le Fgp, notamment les nouvelles naissances, les décès, les mariages. Une fois qu’il y a mariage, naissance ou décès, on enregistre à la commune et on délivre une attestation de décès ou un acte de naissance avant de faire le rapport à l’Onip pour l’enregistrement dans le Fgp (…) Le Fichier général de la population est une référence unique pour l’identification des individus, une source unique des données utilisées pour la production de tous les titres et documents sécurisés (…) L’enregistrement à l’état civil concerne tout Congolais vivant sur le territoire national, tout étranger vivant sur le territoire national, tout Congolais vivant à l’étranger ».

En plus des professionnels des médias, plusieurs délégués des ministères, à savoir de l’Intérieur, de la Santé publique, de l’Institut national des statistiques, de l’ONIP avaient pris part à cette belle journée très édifiante au regard de la thématique.

Prince Yassa