EPST/Kasaï Central : Disparition du don de l’UNICEF destiné à la construction de 3 écoles à Kamponde

Est-ce un hold-up à ciel ouvert, un détournement sans cœur ou bien une manœuvre de mauvais goût pour salir l’image du gouvernement et de ses partenaires  à la sous-division Dibaya3 à Kamponde, dans le Kasaï Central ?

Conformément à la détermination du chef de l’Etat, le gouvernement et ses partenaires éducatifs dont l’Unicef ont entrepris de revêtir les écoles de nouvelles robes surtout dans les milieux ruraux où elles sont dans un état déplorable. Et c’est le cas de la sous-division Dibaya2 dans le secteur de Tshishilu, territoire de Dibaya où un fonds ainsi que les matériaux ont été donnés en quantité suffisante pour la construction de trois écoles : une à Kamponde-mission (école primaire) une autre école primaire à Nganza et une dernière à Cidimba dans le village propre du Sous-Proved John Cisuyi Kabuebue.

Insatisfaite du travail abattu, la population locale avait commencé à murmurer en dénonçant les graves irrégularités constatées. Saisi de ces faits, le Proved a instruit son Sous-Proved de rendre compte à la délégation du gouvernement provincial chargée d’enquêter sur l’évolution des travaux supposés déjà achevés.

Constat révoltant

Arrivée sur place, la délégation gouvernementale partie de Kananga pour la sous-division Dibaya3 de Kamponde a dressé un constat amer et révoltant : les fonds se sont volatilisés dans la nature. Les matériaux de construction ainsi que les ciments et tôles totalement dilapidés. Une construction inachevée à Kamponde-mission, tandis qu’à Luekeji et Cidimba rien n’a été fait avec le don de l’Unicef. Et le Sous-Proved a tenté sans convaincre de présenter quelques justifications sans démontrer clairement la destination prise par les matériaux de construction (barres de fer, ciment, etc.). Il tente vainement de renvoyer la balle à son chef hiérarchique au niveau de Kananga, comme pour dire : je n’ai pas volé tout seul.

Toute la population abusée demande à la justice de faire son travail. Et les autorités politiques et éducationnelles de la province du Kasaï-Central et même l’autorité nationale (le ministre de l’Enseignement primaire secondaire et technique) doivent tirer toutes les conséquences qui s’imposent dans la mesure où pareil détournement sabote la vision du chef de l’Etat dans le territoire de Dibaya. Ce feuilleton promet des rebondissements judiciaires et administratifs et pourquoi pas sociaux dans les jours à venir.

Nous y reviendrons.

Sk.