Est du pays : Comment le PAM intensifie ses opérations
Le plan du PAM dans l’Est de la RDC consiste à donner la priorité de ses ressources à l’aide alimentaire et financière vitale à 3,6 millions de personnes en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, pour une durée minimale de six mois. Cet objectif fixé par le Cluster Sécurité alimentaire représente 70 % des personnes en situation d’urgence et de crise dans ces trois provinces (phase 3+ de l’IPC). Le PAM vise à fournir un panier alimentaire complet ou 18 USD en espèces à chaque personne pour couvrir les besoins alimentaires immédiats.
Dans le cadre de l’intensification de ses opérations, le PAM assiste les familles déplacées, en particulier autour de Goma et en Ituri. Ces camps s’agrandissent chaque jour, car de plus en plus de personnes cherchent à fuir la violence. Avec la reprise du conflit entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les forces armées congolaises (FARDC), il est essentiel que ces camps disposent de ressources suffisantes et que les personnes qui s’y trouvent soient protégées contre la faim.
Le PAM lance un appel aux donateurs pour obtenir davantage de ressources afin d’élargir la portée de ses opérations. Le PAM sera contraint de réduire massivement les rations et le nombre de personnes qu’il peut atteindre si de nouvelles ressources ne sont pas confirmées rapidement. D’ores et déjà, les rations alimentaires ne fournissent en moyenne que 80 % des calories nécessaires, en raison d’un manque de fonds et de problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, et elles pourraient devoir être réduites davantage. Le PAM devrait être à court de produits alimentaires en juillet et d’argent en octobre. Les ressources sont insuffisantes, même pour un plan de priorisation réduit pour 2,5 millions de personnes (laissant 1,1 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire sans assistance).
S’il dispose de ressources suffisantes, le PAM peut aider les populations touchées en dehors des sites de déplacement et cibler davantage les personnes déplacées les plus vulnérables et les familles d’accueil dans le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu.
Le PAM augmente également de 50 % la portée de ses traitements de la malnutrition aiguë. 175 000 femmes et jeunes filles enceintes ou allaitantes, ainsi que des enfants, reçoivent une aide mensuelle.
Le PAM et le gouvernement mènent des enquêtes dans les zones touchées sur l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans et les taux de mortalité de la population afin de comprendre l’étendue et la gravité de la crise humanitaire et d’y répondre.