Etat d’avancement des travaux sur les sites prioritaires
Les travaux avancent et ont contribué à sauvegarder les infrastructures des trois sites prioritaires (PK706, SNCC, Monusco) contre les effets de la saison des pluies en cours. Une accélération des travaux est amorcée, sous l’appui de la Banque mondiale, pour achever les infrastructures en cours de construction. Aussi, l’Unité de gestion du PURUK a mis les bouchées double pour contractualiser, avant le 30 janvier 2024, avec une firme de micropieux pour protéger durablement la voie ferrée et la RN1 sur respectivement les sites PK706 et SNCC. Les impacts directs de la mise en œuvre du PURUK sont :
Sur le plan social :
– Les ouvriers, non qualifiés, recrutés par l’OVD pour exécuter les travaux du PURUK, sont composés de 66 femmes et 114 hommes pour le site MONUSCO, 72 femmes et 128 hommes pour le site PK 706 ainsi que 87 femmes et 153 hommes pour le site SNCC. Le total est de 225 (soit 36%) femmes et de 400 hommes. Ils ont été recrutés de manière impartiale et par tirage au sort. A ce chiffre, il convient d’ajouter d’autres catégories, notamment les ouvriers qualifiés qui, ensemble, constituent un effectif qui s’élève à 1135 emplois créés.
Sur le plan de la gestion des risques environnementaux et sociaux
Sur tous les chantiers actifs, l’on note avec satisfaction la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale pendant les travaux (port d’équipement de protection individuelle par les travailleurs, balisage des sites des travaux, présence sur chaque site d’une infirmerie avec du personnel médical et des produits pharmaceutiques ainsi qu’un registre à jour des cas pris en charge).
Le constat global, relevé par différentes missions de la Banque mondiale, est que l’UG/PURUK fournit suffisamment d’efforts sur le plan de gestion des risques et impacts sociaux y compris ceux liés aux exploitations, abus et harcèlement sexuels (EAS/HS), en dépit de quelques points qui méritent une attention particulière et pour lesquels des recommandations sont formulées.
S’agissant des accidents, incidents et plaintes, il y a lieu de relever qu’au cours du troisième trimestre de l’année, trois incidents ont nécessité un transfert à un hôpital général pour une prise en charge appropriée. Les autres cas ont été correctement traités par les infirmeries sur chantier. Le mécanisme de gestion des plaintes (MGP) a enregistré 14 plaintes, qui ont été traitées et clôturées. Aucune plainte VBG n’a été signalée.
Coordination des parties prenantes
Il règne indiscutablement une bonne collaboration entre l’Unité de gestion du PURUK et les autorités provinciales (Gouverneur et Gouvernement Provincial) et locales (Mairie et Bourgmestres) ainsi qu’avec l’OVD. Aussi, le Comité de Pilotage Provincial a été activé, avec implication des représentants des communautés concernées par le Projet; un comité opératoire est établi et opérationnel pour suivre la mise en œuvre de l’Accord de collaboration entre PURUK et OVD. La première session du comité de pilotage provincial s’est tenue le 12 décembre 2023 à Kananga.
Interventions grandeur nature sur une vingtaine de sites
L’Unité de gestion du PURUK a revu à la hausse le nombre de sites sur lesquels elle va intervenir en 2024. A la suite d’une réévaluation des risques sur terrain, la priorisation des sites à retenir a été soumise à l’arbitrage des autorités provinciales, après implication des parties prenantes. L’approche soutenue par PURUK est de traiter l’ensemble des sites érosifs menaçant les principales infrastructures de la ville. La voie ferrée est par exemple menacée par plus de dix-sept têtes d’érosion réparties sur cinq sites qui doivent être traités de manière intégrale afin de protéger la fondation des rails.
L’aéroport est, de son côté, menacé par six sites érosifs; la station de traitement d’eau potable de la Regideso est, elle, menacée par trois sites érosifs. Les travaux antiérosifs à financer par le projet ont ainsi été priorisés sur base des impacts sur les infrastructures d’importance nationale, provinciale, urbaine et locale, ainsi que sur les bâtiments ou équipements sociocommunautaires. La nature de l’intervention consistera à faire exécuter, par l’OVD, les travaux urgents conservatoires et simples sur un grand nombre de sites afin de stopper l’avancement sur un maximum de têtes d’érosion et ainsi éviter les impacts négatifs sur les infrastructures et les personnes, avec comme conséquence, limiter le coût d’investissement futur en cas de non intervention.