Etats fragiles : Les décideurs africains devraient privilégier les mesures visant à renforcer la résilience
À l’occasion du retour des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI sur le continent africain pour la première fois depuis 50 ans, et plus précisément à Marrakech, au Maroc, ce dossier spécial sur l’Afrique traite de la conjoncture économique de l’ensemble du continent.
Après quatre années de crises et au terme d’une nouvelle année difficile, les événements récents (séisme dévastateur au Maroc, inondations destructrices en Libye et répercussions du cyclone Freddy au Malawi) ont démontré la vulnérabilité actuelle du continent aux catastrophes naturelles et la nécessité de renforcer la résilience.
De timides signes d’amélioration des perspectives à court terme sont toutefois présents dans nombre de pays d’Afrique : l’inflation est généralement en baisse, l’activité économique commence à se redresser et les déséquilibres budgétaires se résorbent progressivement.
Cependant, il reste des défis considérables à relever et il est trop tôt pour crier victoire. Pour un trop grand nombre de pays, l’inflation demeure trop élevée, les facteurs de vulnérabilité de la dette restent importants et les taux de croissance à moyen terme sont trop faibles. Les épisodes récents d’instabilité politique soulignent également la fragilité des États touchés par un conflit.
Dans un tel contexte, les décideurs africains devraient privilégier les mesures visant à renforcer la résilience, en garantissant la stabilité macroéconomique et en accélérant les réformes structurelles pour favoriser une croissance plus forte et plus inclusive. La communauté internationale devrait maintenir et intensifier sa stratégie de coopération pour offrir des biens publics mondiaux. Dans le cas de l’Afrique, il est primordial d’être présent aux côtés des pays les plus vulnérables, frappés par le changement climatique et les conflits.