Ethique et le professionnalisme !

Le mot « Gouvernement Tuluka » devient un refrain sur toutes les lèvres. Un Gouvernement composé, à ce jour, de 55 membres dont 18 femmes. Un Gouvernement que d’aucuns veulent voir naturellement libre dans son action, sans interférences politico-gastronomiques connues en République Démocratique du Congo.

Plus qu’une demande, c’est plutôt une exigence laquelle se trouve sous-tendue par une idée, exprimée sous forme de critères que le peuple congolais se fait des ministres nommés par la cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka. Parmi ces critères, deux taraudent mon esprit à savoir : l’éthique et le professionnalisme.

« Chat échaudé, craint l’eau froide », dit-on.

En effet, à chaque fois qu’il s’exprime sur son avenir immédiat, le peuple congolais dit avoir marre des ministres oisifs, indélicats, jouisseurs et affameurs du peuple qui pirouettaient les pavillons de l’exécutif congolais. Ayant relégué l’éthique au dernier plan, ils se faisaient illustrer par des indélicatesses.

Cette fois-ci, les Congolais ont besoin de voir les ministres de ce Gouvernement se servir de l’éthique comme leur boussole qui les guide dans leurs actions politiques et leurs décisions instantanées. Car, sur ce volet, le constat est amer : dans l’arène politique congolaise, les valeurs morales susceptibles de constituer une base éthique sont très rares.

Suit en second lieu le professionnalisme parce qu’il faut définitivement mettre fin à l’amateurisme dans les différentes et multiples articulations des ministères. Comme toute organisation humaine a des règles, des lois qui définissent son fonctionnement interne en vue d’une harmonie professionnelle, en les nommant, Judith Suminwa a fait appel à des lieutenants qui ne peuvent, présumons-le, plus rien à apprendre aux charges étatiques.

Ses ministres doivent alors bien maîtriser les textes règlementant le fonctionnement interne de leur ministères respectifs qu’ils sont appelés à piloter, pour ne pas porter un coup fatal à l’environnement professionnel et au peuple, professionnalisme oblige. Sur ce dernier point, il ne faudra vraiment pas que Judith Suminwa Tuluka transige car c’est une question de vie ou de mort politique de son Gouvernement.

Au fait, je me souviens de ce que disait Horace : « on connait la puissance aux coups qu’il frappe ».

Willy Kilapi