Exacerbé par la flambée d’attaques terroristes dont celle à Kasindi qui a fait au moins 10 morts : Goma grogne contre les militaires Kényans de l’EAC
Aux environs de midi (13 heures locale), le dimanche 15 janvier 2023, un engin a explosé en plein culte dans la 8ème Communauté des églises pentecôtistes du Congo (CEPAC) Lubirihi à Kasindi dans la province du Nord-Kivu, faisant au moins 10 morts et plus de 56 blessés, selon un bilan provisoire. Les premiers éléments des enquêtes ont conduit à l’arrestation d’un suspect, ressortissant kenyan. Pour la véranda Mutsanga/Nord-Kivu qui n’a cessé de s’opposer au déploiement des forces de l’EAC conduite par les forces kenyanes, c’est un indice de plus pour des observateurs qui accusent l’EAC de « créer des zones tampons vidées des FARDC et de la population locale après des leurres de retrait du M23 des zones occupées, pour finalement les faire porter des uniformes des combattants kenyans ».
C’est ainsi que la véranda Mutsanga Nord-Kivu a invité la population du Nord-Kivu et de tout est de la RDC aux manifestations populaires non-stop qui ont débuté ce mercredi 18 Janvier 2023 à Goma. L’objectif est de dire NON à ce que la Véranda Mutsanga/Nord-Kivu qualifie de « complot à tous les niveaux contre la RDC qui se voit être envahie par le Rwanda sans que les Nations-Unies et le gouvernement congolais ne prennent des mesures adéquates pour chasser l’ennemi qui règne en maître absolu dans le territoire de Rutshuru et une partie de Nyiragongo, se comportant en conquérant non géré ».
Les Congolais qui ont vécu cette tragédie de Kasindi, ont vu une fois de plus, la désolation et la mort leur imposé régner en maitre. Tout en essayant de comprendre les mobiles qui poussent l’armée du Rwanda et de certains pays voisins à mener des attaques meurtrières derrière l’étiquette « M23 » et des autres groupes armés, certains sont convaincus que « les militaires Rwandais et Kényans, par le déploiement des forces régionales est-africaines dans les zones jadis occupé par le M23, s’y sont installés en frères d’une même lignée sociologique pour conquérir et régner ensemble comme le prévoit le plan de la Balkanisation, selon le schémas conçu par le professeur kenyan Mazrui pour le retraçage des frontières africaines pour l’émergence de l’empire Hima en Afrique de l’est, travaux qui doit imposer le règne des nilotiques sur le sol congolais. Règne qui se caractérise par les massacres des Congolais afin d’instaurer la terreur pour régner par force et installer des Rwandais préparés par Kagame pour se présenter comme des réfugiés congolais vivant aux Rwanda ».
Que cela soit conforme aux faits ou pas , il s’observe que si le rôle du président rwandais Paul Kagame est rapidement apparu au grand jour, d’autres acteurs et d’autres enjeux sont demeurés méconnus, ou à peine supposés. Il est désormais connu de l’opinion que le Rwanda fournit des troupes, aux ordres du tutsi powers et des multinationales et s’appuie sur un réseau d’officiers affairistes FARDC, pour faciliter la progression du M23 sur terrain. L’objectif étant, face à la défaite militaire du M23, particulièrement après les bombardements des positions terroristes par des bombardiers Sankoï-25 des FARDC , était de pousser Kinshasa à se retrouver sur la table de négociation au cours de laquelle Kinshasa devait renouveler ses engagements et signer des nouveaux accords plus coercitifs en faveur de Paul Kagame et de ses complices non apparents sur le plan national et international, membres du réseaux maffieux de l’affairisme politico-militaire au détriment de la RDC.
Des manœuvres suspectes contre la RDC
Parmi les ‘autres acteurs’ occultes dans la crise sécuritaire du Congo, en tête se trouve l’Ouganda qui, pour certains, joue le trouble-fête. Les premières attaques du M23 dans le Rutshuru ont été lancées en novembre 2021, quelques jours seulement après l’intervention des UPDF (armée ougandaise) dans le territoire de Beni et en Ituri. Le président ougandais qui a vu peu à peu le Rwanda renforcer ses forces militaires dans les régions frontalières, du côté de la RDC derrière les ADF, ce groupe armé présenté comme islamiste, mais qui est vu par une certaine frange de la société civile dans l’Est de la RDC comme étant « en réalité une armée secrète du Rwanda dont la mission est de détruire le peuple Nande considéré par le Rwanda comme le principal obstacle à la balkanisation du Congo. La multiplication des massacres et des attaques sur les convois des commerçants de Beni et de Butembo affectait l’économie ougandaise et menaçait directement la sécurité interne de l’Ouganda ». Les Ougandais ont alors obtenu le droit de se déployer militairement sur le sol congolais, à la fois pour des raisons de sécurité et pour des objectifs économiques, notamment derrière la construction des routes.
« Dans un contexte de conflit entre le Rwanda et l’Ouganda, pour le rôle de principal transit des richesse naturelles de la RDC, Kagame n’a pas supporté que l’Ouganda intervienne dans cette partie de la RDC qu’il considère comme son terrain conquis. Les relations entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont donc commencé à se dégrader », estime la Veranda Muchanga.
A son accession au pouvoir, le Président Félix Tshisekedi avait approché tous les 9 voisins de la RDC pour actionner une diplomatie pacifiste dans la région des grands lacs. A la fin de son mandat, mal à point avec le succès de la démarche pacifiste et sincère de Kinshasa, la diplomatie asymétrique basée sur l’art du mensonge et de la diversion de l’ésotérisme Ubwenge du tutsi powers, par M23 impose la guerre au gouvernement congolais pour le forcer à revenir dans leur schéma.
Des stratégies macabres sont donc mises sur pied pour obliger le Kinshasa à négocier avec le bras séculier d’un complot international, M23. La finalité de toutes ces manœuvres, est « quelque chose de bien programmé dont seul le l’ex Zaïre semblait ignorer les tenants et les aboutissants dont un puissant lobby anglo-saxon travaille depuis des années avec des solides ramifications : au Bureau du Secrétaire Général de l’ONU ; dans les structures mêmes de l’ONU ; en Allemagne ; au Congrès américain ; en Grande Bretagne ; au Bureau de l’O.U.A. (et probablement à l’ EAC) », comme l’avait dénoncé en son temps Gérard Kamanda Wa Kamanda, l’ex Secrétaire général adjoint de l’OUA (actuellement Union africaine).
La Véranda Muchanga appelle les Congolais à manifester sur toute l’étendue du pays
Par son Coordonnateur provincial de la Véranda Mutsanga Nord-Kivu, Patrick Ricky Paluku, estime que tous les Congolais doivent se lever pour dire NON au plan génocidaire qu’exécute Paul Kagame avec la complicité des traitres internes et des alliés de Kagame dans la communauté internationale qui garde silence face aux massacres des congolais dans l’est du Pays.
Pour elle, il est temps que le Commandant suprême des FARDC et de la PNC « de donner l’ordre aux FARDC de lancer des opérations offensives afin de traquer l’ennemi et que les congolais déplacés vivant dans les sites de Kanyaruchinya, à Goma et Kanyabayonga puissent regagner leurs zones respectives (…) entre les mains du M23-Rwanda. Zones dans lesquelles les Congolais se font massacrer et torturer jour et nuit en présence des militaires Kényans et la Monusco qui coopèrent désormais avec l’ennemi dans ces zones confiées au Rwanda avec la création d’une zone tampon à Kibumba et Rumangabo où les FARDC sont interdites d’y accéder comme si c’est devenu au Rwanda ».
Estimant que « seule la résistance populaire pouvait encore sauver la situation à ce stade », la Véranda muchanga a invité la population aux manifestations populaires, à partir de ce mercredi 18 janvier 2023, à organiser partout pour dire NON au plan de balkanisation de la RDC et pour faire passer l’indignation de l’ ITURI, Béni, Butembo, Lubero, Masisi, Nyiragongo, Goma, Bukavu, Uvira-Fizi, face à ce complot.
Willy Makumi Motosia