Exil forcé de Corneille Nangaa : La CASE charge Denis Kadima
En suivant l’intervention médiatique de M. Corneille Nangaa Yobeluo, M. Simaro Mbayo Ngongo et la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) notent que la raison principale de la fuite de l’ancien président de la CENI de la RDC vers l’extérieur du pays est liée à la levée de sa garde rapprochée à l’initiative de M. Denis Kadima Kazadi, actuel président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
En effet, M. Denis Kadima Kazadi avait instruit la police nationale congolaise de retirer à son prédécesseur tous les éléments de police qui étaient commis à sa sécurité personnelle, ce en violation de la loi du 26 juillet 2018 portant statut d’anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués, laquelle leur donne le droit de bénéficier d’une garde commise à leur sécurité. Le jeudi 23 mars 2023, la garde lui fut retirée et les demandes introduites par Corneille Nangaa aux instances compétentes pour un nouveau dispositif de sécurité en sa faveur seraient restées lettres mortes.
D’autre part, indique la même source, M. Denis Kadima Kazadi bloque toujours et jusqu’à ce jour les arriérés de salaires de plusieurs mois revenant aux agents et cadres qui ont travaillé sous Corneille Nangaa à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ces fonds régulièrement décaissés par le Gouvernement de la République ont pris une destination inconnue. M. Denis Kadima Kazadi qui nourrirait une certaine aversion contre son prédécesseur préfère sacrifier le droit de tous les anciens agents de la CENI pour régler des comptes inexpliqués à son prédécesseur.
La CASE condamne cette attitude revancharde du président de la CENI et demande au Chef de l’État (unique autorité que respecte M. Kadima), d’intervenir en faveur de ces centaines d’agents à qui le droit a été confisqué par Denis Kadima Kazadi.